Les quelque 9,5 millions d'électeurs portugais sont appelés dimanche à élire leurs 230 députés lors d'un scrutin à la proportionnelle dont les socialistes, au pouvoir depuis quatre ans, sont favoris.

Longtemps au coude-à-coude avec l'opposition du centre-droit, le PS du Premier ministre José Socrates est parvenu à creuser l'écart dans les sondages au cours des deux semaines de campagne électorale officielle, mais devrait perdre la majorité absolue conquise en 2005.

Si les prévisions des sondages se confirment, le PS obtiendrait 100 députés au Parlement, contre 121 en 2005, et serait appelé à former un gouvernement minoritaire.

L'opposition de gauche comme de droite a d'ores-et-déjà exclu toute coalition avec José Socrates, qui a de son côté évité d'aborder tout scénario post-électoral.

Les deux formations de la droite parlementaire, le PSD et le Centre démocratique et social (CDS-PP), devraient renforcer leur représentation mais ne compteraient ensemble que 95 députés.

Le Bloc de gauche, formation antilibérale créée il y a 10ans, devrait poursuivre sa progression et devenir la troisième force politique du pays, malgré un recul de ses intentions de vote dans les sondages plus récents.

Par rapport au parlement sortant, la coalition communistes et verts (CDU) resterait stable.

En tout, 16 partis ou coalitions se présentent pour ce scrutin de liste à la proportionnelle à un tour.

Les quatre députés élus par les Portugais vivant à l'étranger ne seront connus que le 7 octobre.