L'accident sans précédent survenu lundi dans une centrale hydroélectrique de Sibérie a fait 69 morts, tandis que six personnes sont toujours portées disparues, selon un nouveau bilan annoncé dimanche par les autorités russes.

«Le bilan de l'accident a atteint 69 morts et on est sans nouvelle de six personnes», a indiqué le directeur du département de la protection civile au ministère des Situations d'urgence, Sergueï Chapochnikov, selon un communiqué sur le site du ministère.

Les chances de retrouver des survivants sont très minces six jours après la catastrophe survenue à la centrale de Saïano Chouchenskaïa, en Khakassie, à environ 4300 kilomètres à l'est de Moscou.

Au cours d'une visite sur les lieux vendredi, le premier ministre russe, Vladimir Poutine, avait indiqué que les disparus devaient être considérés comme morts.

Un tiers de la centrale a été détruit par cet accident, dont les causes restent obscures, tandis que les autorités russes ont écarté la thèse d'un attentat. Vendredi, un groupe islamiste avait indiqué sur un site Internet s'être livré à un acte de sabotage à l'origine de la catastrophe.

«Les meilleurs ingénieurs et spécialistes russes travaillent actuellement sur cette question (des causes)», a indiqué Vassili Zoubakine, directeur du groupe Rushydro qui exploite la centrale.

«Cette tâche n'est pas simple et il n'y a pas de réponse simple», a-t-il ajouté, cité par l'agence RIA Novosti.

Près de 2000 personnes -- secouristes, experts et employés -- sont mobilisées sur les bords du grand fleuve Ienisseï pour fouiller et déblayer les débris de la centrale hydroélectrique.

«Nous sommes maintenant dans le dernier mètre de mixture d'eau mélangée à du pétrole et de la boue. Nous espérons qu'à la fin de ces travaux les sauveteurs pour achever les opérations de recherches des corps», a-t-il ajouté.

Le site, construit il y a 30 ans par le pouvoir soviétique en Sibérie, est le plus gros ouvrage de son genre en Russie et l'un des plus puissants du monde.

La salle des machines de la centrale a été inondée et partiellement détruite le 17 août. Trois des dix motopompes ont été ensevelies sous les décombres, deux autres ont été sérieusement endommagées.

Les travaux de réparation seront achevés seulement dans trois ans pour un montant estimé à 40 milliards de roubles (1,35 milliard de dollars), selon M. Zoubakine.