Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN ont exprimé mercredi leur soutien au déploiement en Pologne et en République tchèque du bouclier antimissiles américain, en dépit de la forte opposition de la Russie.

Les chefs de la diplomatie des 26 pays de l'Alliance atlantique ont estimé que la mise en place du dispositif (missiles antimissiles en Pologne, station de détection radar avancée en République tchèque) contribuera de façon «importante» à protéger les pays de l'OTAN.

La Russie s'oppose vivement à ce bouclier, menaçant de répondre par le déploiement de missiles à courte portée à Kaliningrad, à la frontière avec la Pologne. Washington fait valoir que ce bouclier est destiné à faire face à une éventuelle attaque iranienne, et ne menace pas la Russie.

Le président français Nicolas Sarkozy avait estimé le 14 novembre en présence du président russe Dimitri Medvedev que le déploiement en Europe du bouclier antimissiles américain et l'installation de missiles russes à Kaliningrad ne feraient «que compliquer les choses».

M. Sarkozy est revenu sur ses propos le 16 novembre à l'issue du sommet du G-20 à Washington, estimant que le dispositif pourrait constituer un «complément» contre d'éventuelles menaces, notamment iraniennes.