Au moins trois policiers et un civil ont été tués, et 15 policiers blessés mercredi dans l'attaque par des rebelles kurdes présumés d'un car transportant des policiers d'une école de police à Diyarbakir (sud-est de la Turquie), selon des sources de sécurité.

 

Un précédent bilan faisait état d'un policier tué et de 14 blessés.

Les assaillants ont mitraillé le véhicule avec des armes à longue portée alors que celui-ci traversait une zone d'habitations de la principale ville du Sud-Est anatolien, à la population en majorité kurde, tuant le chauffeur et trois policiers, ont affirmé les services du gouverneur de Diyarbakir.

Une grenade non explosée a également été retrouvée sur les lieux de l'attaque, a rapporté l'agence de presse Anatolie, ajoutant que plusieurs blessés étaient dans un état grave.

Les forces de sécurité ont lancé une vaste opération pour arrêter les auteurs de l'attentat, procédant à des fouilles de suspects et de véhicules, avec le soutien aérien de deux hélicoptères de la police, selon Anatolie.

La police a établi les portraits robots de deux suspects, qui auraient pris la fuite à bord d'une voiture rouge, a affirmé l'agence.

Les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), soupçonnés par la police, ont dans le passé commis plusieurs attentats à Diyarbakir.

L'attaque survient alors que Parlement turc s'apprêtait à voter la reconduction d'une autorisation pour l'armée de pénétrer en territoire irakien pour y pourchasser les rebelles du PKK, qui y ont établi des camps.

Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis, le PKK se bat depuis 1984 pour l'autonomie du Sud-Est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes.

Selon un récent bilan fourni par l'armée turque, le conflit a fait 32 000 morts dans les rangs du PKK et près de 6500 dans ceux des forces de sécurité (armée et police). Quelque 5500 civils ont également perdu la vie dans le conflit.