Le Premier ministre belge, Yves Leterme, a perdu dimanche le soutien des nationalistes flamands de la NVA, passés à l'opposition, et pourrait être poussé à la démission, plongeant le Royaume dans une nouvelle crise.

Les instances de la Nouvelle Alliance Flamande ont décidé à une très large majorité de ne plus soutenir la majorité fédérale et de ne plus participer aux dialogue avec les francophones sur la réforme de l'Etat.

«Nous n'avons plus notre place dans cette majorité fédérale», a annoncé le président de la NVA, Bart de Wewer.

Cette décision remet en cause les alliances politiques en Flandre, car la NVA est en cartel avec les chrétiens-démocrates du CD&V, le parti du Premier ministre, qui va devoir choisir entre son alliance dans la perspective des élections de 2009 et ses responsabilités gouvernementales.

«Je ne dicte pas la loi au CD&V», a assuré Bart de Wever. «J'attends de voir quelles seront ses décisions», a-t-il toutefois souligné.

M. Leterme et les dirigeants de son parti n'avaient pas réagi en début d'après-midi à la décision de la NVA de passer dans l'opposition.

Mais M. Leterme a jusqu'à présent toujours écarté l'hypothèse d'une rupture entre le CD&V et la NVA. «Je suis le père du cartel et un père ne laisse pas tomber ses enfants», a-t-il encore affirmé début août avant de partir en vacances.