(Washington) Une loi de l’État de l’Idaho interdisant des procédures médicales pour mineurs transgenres est désormais applicable, a décidé lundi la Cour suprême du pays, une décision temporaire en attendant la décision sur le fond du dossier.

Plus d’une vingtaine d’États américains sur cinquante ont adopté des législations interdisant certains traitements de santé destinés aux mineurs qui ne se reconnaissent pas dans leur sexe de naissance, des textes contestés devant les tribunaux sur un sujet hautement polémique aux États-Unis.

La loi de l’Idaho, État rural du nord-ouest, menace de poursuites pénales les professionnels de santé qui pratiquerait différents traitements tels que des bloqueurs de pubertés, des hormones, ou certains actes chirurgicaux sur des mineurs.

Adoptée en 2023, la loi a été rapidement contestée devant la justice fédérale, et sa mise en place suspendue jusqu’alors.

Lundi, sans se prononcer sur la constitutionnalité d’une telle loi, la Cour suprême a donné raison à l’État de l’Idaho, qui demandait à ce que la loi soit applicable en attendant une décision sur le fond. La haute cour autorise cependant les plaignants à bénéficier, eux, de tels soins.

« La décision d’aujourd’hui permet à l’État de mettre fin aux soins qui bénéficient à des milliers de familles, et sème la confusion », a réagi dans un communiqué l’association de défense des libertés civiles, et co-plaignante, ACLU, dénonçant « un résultat horrible pour les jeunes transgenres et leurs familles ».

La décision du jour « permet à l’Idaho de faire respecter sa loi qui protège les enfants de procédures et traitements expérimentaux néfastes », a estimé à l’inverse Raul Labrador, le procureur général de l’Idaho.

Plusieurs associations représentant médecins et professionnels de santé aux États-Unis défendent ces traitements, mais nombre d’élus conservateurs s’y opposent fermement.