(Phoenix et Scottsdale, Arizona) S’il faut en croire tout le bruit qui vient de l’Arizona, c’est dans cet État que se jouera l’avenir du Parti républicain, voire celui de la démocratie américaine au grand complet. Mais entre les déclarations tapageuses des candidats qui rivalisent de raccourcis polarisants, qu’en pensent les électeurs ? Nous sommes allés voir sur place.

Convoité et divisé

Dans le stationnement du parc Tibshraeny, en cette fin de journée d’automne, le ciel s’est tout à coup assombri.

Puis, le vent s’est levé, et une forte odeur d’averse est descendue des montagnes à l’est de la ville. Leda DeVlieger et ses camarades ont hésité un moment avant d’entreprendre la tournée du quartier. Déjà qu’il leur faut ramasser tout leur courage pour aller sonner à des portes pas toujours accueillantes, si en plus le ciel leur tombe sur la tête…

Mais ce soir-là, l’orage a épargné ce quartier de Chandler, en banlieue de Phoenix, et les bénévoles de l’organisme Save Our Schools se sont mis en route. Dans leurs sacs, ils ont stocké des paquets de dépliants pour promouvoir leurs candidats à l’élection du conseil scolaire local.

PHOTO JUDITH LACHAPELLE, LA PRESSE

Bénévoles de l’organisme Save Our Schools avant leur tournée de porte-à-porte, en banlieue de Phoenix

On est loin des grandes courses électorales qui font la manchette des journaux nationaux ? Pas tant que ça. Car la partisanerie exacerbée des dernières années finit par déteindre partout dans le système politique américain. Chaque petite élection devient alors un terrain de bataille idéologique où s’affrontent les deux mêmes clans qui s’opposent à Washington.

« Quand on vieillit, on s’attend à ce que les choses s’améliorent. Malheureusement, je crois qu’on recule », dit Leda DeVlieger. L’enseignante a vu ses conditions de travail se dégrader au fil des ans. Et avec l’entrée en vigueur à l’été d’une mesure qui permet aux parents d’élèves au privé de récupérer l’argent que l’État aurait consacré pour éduquer leurs enfants dans le réseau public, elle a pris une pause de la classe pour se consacrer à la campagne électorale.

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Leda DeVlieger (à droite) en compagnie d'une autre bénévole de Save our Schools, Lisa Calderon

Cette mesure, adoptée par la majorité républicaine à la législature de l’Arizona, ne fera qu’accroître les inégalités en profitant à des familles aisées et en minant le financement des écoles publiques, dénonce Save our Schools. « L’école publique est un endroit formidable parce que les jeunes y apprennent à échanger des idées, à être en accord ou en désaccord, à confronter des idées qui sont différentes de celles de leur famille, dit Beth Lewis, coordonnatrice locale de l’organisation. Mais si on définance l’école publique, où s’en ira notre démocratie ? »

C’est l’un des problèmes dans notre État, l’individualisme. On a perdu notre sens de la communauté. Avant, on allait à l’école de quartier, où tout le monde se connaissait et jouait ensemble. Maintenant les familles envoient leurs enfants ailleurs. Les gens ne se connaissent plus. C’est plus facile de détester ton voisin lorsque tu ne le connais pas.

Leda DeVlieger

Et de l’animosité, on en ressent beaucoup cet automne, dans le désert de l’Arizona.

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Partisan de Donald Trump lors d’un rassemblement à Mesa, en Arizona, le 9 octobre. Sur son chandail : « Joe Biden n’est pas bon ».

La campagne des élections de mi-mandat y est particulièrement féroce. Le comté de Maricopa, qui rassemble plus de la moitié des habitants de l’Arizona, est au centre de la lutte. Républicains et démocrates se démonisent les uns les autres, attirant tous les micros et les caméras du pays. Sécurité à la frontière mexicaine, droit à l’avortement, fraude électorale réelle ou imaginaire… Les positions des candidats sont aux antipodes, les déclarations rivalisent d’extrémisme et d’alarmisme pour stimuler le vote partisan, surtout du côté républicain.

« Ce pays n’a jamais été comme ça avant », se désole Dennis Stanerson, qui surveille son petit-fils qui joue dans un parc de Scottsdale. L’homme se décrit comme un démocrate avec un penchant conservateur. Mais jamais, jure-t-il, il ne votera pour un parti dont les partisans s’en remettent encore à Donald Trump.

J’ai grandi sur une ferme, et la plupart des fermiers sont républicains, donc oui, j’ai déjà voté pour ce parti. Mais je pense que les gens ne réalisent pas ce qui est arrivé à cette formation.

Dennis Stanerson

La campagne des primaires républicaines, qui s’est terminée en août, a couronné les candidats qui ont reçu l’appui de Donald Trump. Pour obtenir cet appui, les candidats ont donc rivalisé de positions les plus radicales pour se démarquer. À la fin, ce sont ceux qui ont affirmé que Donald Trump s’est fait voler l’élection de 2020 qui l’ont emporté.

« Le système électoral favorise les candidats les plus extrêmes durant la primaire », observe Sybil Francis, du Center for the Future of Arizona. « La question est de savoir pourquoi on continue de tolérer ce système. »

Ce que constate Sybil Francis dans les sondages menés par son organisation, c’est que la grande majorité des électeurs de son État ne se reconnaissent pas dans les enjeux mis de l’avant par les candidats.

« On dit que l’Arizona est un État très convoité et divisé. Je répondrais qu’avec un autre système d’élection, ça ne serait pas si compétitif. L’Arizona serait beaucoup plus modéré. »

L’Arizona en un coup d’œil

Population : 7,3 millions

Élection présidentielle 2020

  • Joe Biden : 49,36 %
  • Donald Trump : 49,06 %

Origine ethnique

  • Blanche : 53 %
  • Hispanique : 32 %
  • Afro-américaine : 5,4 %

Taux de chômage : 3,5 %

Sources : Census.gov, Azsos.gov

Chicanes de famille républicaines

PHOTO ADRIANA ZEHBRAUSKAS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Un partisan de Donald Trump en Arizona réclamant « une élection juste »

Autour de l’étang du parc Vista del Camino, à Scottsdale au nord de Phoenix, quelques pêcheurs lancent leur ligne dans l’eau boueuse. Des barbottes et des achigans mordent parfois à l’hameçon.

Dan Neagle, 74 ans, a installé sa chaise à l’ombre et surveille distraitement ses cannes posées devant lui. C’est la fin de la matinée, il fait chaud et les poissons paressent.

« Tous les jours, c’est une bonne journée de pêche. Même quand on n’attrape rien ! », dit-il en riant. Il ne se fait donc pas prier pour jaser. Votera-t-il en novembre ? Bien sûr. « Mais la dernière élection m’a tellement découragé que je ne regarde même pas ce qui se passe cette fois-ci. Avant, je choisissais les candidats pour qui j’allais voter, peu importe le parti. Mais cette fois-ci, je vais voter pour tous les candidats républicains, et c’est tout. »

PHOTO JUDITH LACHAPELLE, LA PRESSE

Dan Neagle votera républicain.

J’ai assez confiance dans le processus électoral, mais je pense qu’il a été détourné la dernière fois. Nous sommes un État républicain. Personne n’attire autant de foules aux rassemblements que Donald Trump. Le fait qu’il n’ait pas remporté l’élection… Ça me dépasse.

Dan Neagle

Même si les sondages montrent qu’une majorité des électeurs de l’Arizona, toutes tendances confondues, ont confiance dans leur système électoral, l’incrédulité et la méfiance s’accrochent chez les républicains. « Si j’avais travaillé aux élections, et que quelqu’un avait voté pour Joe Biden, j’aurais compté son bulletin de vote. Je ne l’aurais pas jeté, comme ils l’ont fait pour les votes pour Trump », lance une dame blonde qui dira s’appeler Shana, rencontrée sur un sentier du parc.

PHOTO BRIAN SNYDER, ARCHIVES REUTERS

« Four more years » (Quatre autres années), scandent des partisans de Donald Trump lors d’un rassemblement à Mesa, en Arizona, le 9 octobre.

« Les démocrates disent qu’il n’y a pas de problème, mais c’est faux », affirme Jane, septuagénaire croisée dans le stationnement d’un centre commercial de la 44e Rue.

Il y a des firmes qui viennent ici, qui falsifient les signatures, qui remplissent des bulletins. C’est contre la loi, mais ils s’en fichent. Il y a des preuves, mais les démocrates refusent de le voir.

Jane

Comme la plupart des électeurs, elle préfère utiliser le bulletin de vote postal. « Sauf qu’ils nous disent que ce n’est pas sûr… Ils nous disent d’aller le porter en mains propres à cause de la fraude. »

« Ils » ? L’avertissement vient du Parti républicain, et est répété dans les médias, et pas seulement qu’à Fox News puisque les déclarations tapageuses finissent par faire les manchettes sur tous les réseaux. Chaque fois qu’un micro est tendu à un candidat républicain, celui-ci donne son avis sur la validité du vote de 2020, le plus souvent en entretenant un doute.

Et ce relais des médias, qui amplifie les fausses perceptions, est un très gros problème.

« Vous, les reporters, vous chassez tout ce qui brille », lâche, un brin excédée, Pinny Sheoran, présidente de la section locale de la League of Women Voters, un organisme qui fait la promotion du droit de vote. « Il faut se concentrer sur les faits. Les élections en Arizona sont menées avec une grande intégrité. Le déroulement et le décompte des votes se font sous un énorme niveau de sécurité. »

PHOTO FOURNIE PAR PINNY SHEORAN

Pinny Sheoran, de la League of Women Voters

Et ce ne sont pas des paroles en l’air, rappelle Mme Sheoran.

Tout le monde se souvient dans quelle ambiance le décompte du vote s’est déroulé en Arizona en 2020, et particulièrement dans le comté de Maricopa. Il aura fallu plus d’une semaine avant que le dépouillement ne consacre la victoire démocrate — la première depuis Bill Clinton.

Dès la promulgation des résultats, les républicains ont crié à la fraude. Les élus à majorité républicaine de l’État ont lancé un audit pour faire la lumière sur tout le processus. Mais l’enquête, dont les conclusions ont été déposées à l’automne 2021, n’a trouvé aucune preuve de malversation. Le dépouillement judiciaire des votes à la main a cependant permis d’ajouter 360 votes… à la victoire de Joe Biden.

PHOTO ROSS D. FRANKLIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Wendy Rogers, sénatrice d’État en Arizona

Mais les républicains n’en démordent pas. La sénatrice Wendy Rogers a carrément suggéré cet automne à des partisans de mentir aux travailleurs d’élection pour déposer des plaintes pour fraude. « Elle a demandé à ses électeurs de commettre un crime ! », s’indigne Pinny Sheoran.

Ils ne peuvent prouver qu’il y a eu de la fraude… parce qu’il n’y en a pas eu ! C’est aussi simple que ça !

Pinny Sheoran, présidente de la section locale de la League of Women Voters

Les RINO et les autres

Ce qu’il y a de particulier dans ces controverses sur la validité des élections en Arizona, c’est qu’elles n’opposent pas seulement les démocrates et les républicains. Elles déchirent surtout les républicains entre eux.

PHOTO ROBYN BECK, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Partisan de Donald Trump lors d’un rassemblement en Arizona en janvier dernier

L’un des défenseurs les plus acharnés du système électoral de l’Arizona est le registraire et directeur des élections du comté de Maricopa, Stephen Richer, avocat républicain.

(Parce que, oui, les directeurs d’élections sont élus sous la bannière d’un parti. L’une de leurs tâches est d’ailleurs de recruter autant de travailleurs d’élection républicains que démocrates, pour assurer la présence égale des deux partis dans les bureaux.)

PHOTO TIRÉE DU SITE D’ELECTION OFFICIAL DEFENSE NETWORK

Stephen Richer, directeur des élections du comté de Maricopa

Stephen Richer, donc, doit encore, toutes les semaines, répondre aux attaques contre l’intégrité du système électoral et dénoncer les mensonges proférés à son endroit. Des attaques qui proviennent… de son propre parti.

Comme cette menace de poursuite lancée le 5 octobre par le Parti républicain, lui reprochant de ne pas embaucher suffisamment de travailleurs d’élection républicains. L’un des superviseurs du bureau, Thomas Galvin, également républicain, a accusé son parti de « gaspiller l’argent des donateurs ». « J’en ai marre des escrocs qui attaquent l’Arizona. »

Plusieurs républicains qui ont ainsi affiché leur dissidence se sont fait traiter de RINO — republican in name only —, dont la représentante Liz Cheney, qui a publiquement donné son appui aux candidats démocrates en Arizona. Si les candidats endossés par Trump devaient être nombreux à perdre leurs élections, c’est toute une remise en question qui attend le Grand Old Party…

« Liz Cheney n’est pas une vraie républicaine », affirme Shana, avant de démarrer sa voiture. « C’est difficile de savoir en qui croire de nos jours. Je crois qu’il faut avoir un nouveau parti qui appliquera la Constitution à la lettre. En fait, soit vous êtes constitutionnaliste, soit vous êtes communiste. »

PHOTO REBECCA NOBLE, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Une femme dépose son bulletin de vote dans une boîte à lettres électorale, dans le comté de Maricopa, en Arizona.

La montée des électeurs indépendants

Sur les ondes de la radio KTAR, à l’heure du retour à la maison en cet après-midi d’octobre, deux animateurs se consolent en faisant le bilan des dommages causés par les vents forts qui ont soufflé la veille. « Le bon côté de la tempête, ce sont toutes ces affreuses pancartes électorales qui ont été arrachées ! »

Encore une fois, la journée avait été marquée par une déclaration-choc qui avait alimenté le cynisme des animateurs. Kari Lake, candidate républicaine au poste de gouverneur, avait affirmé que les démocrates avaient l’intention d’étendre le droit à l’avortement jusqu’à neuf mois, et même « après la grossesse »…

PHOTO BRIAN SNYDER, REUTERS

La candidate républicaine au poste de gouverneur, Kari Lake, sur scène avec Donald Trump, début octobre

« Donc, elle est en train de dire que les démocrates veulent pouvoir tuer leur enfant après l’accouchement ? C’est la chose la plus stupide que j’ai jamais entendue », s’indignait en ondes Larry Gaydos.

PHOTO TIRÉE DU SITE DE KTAR NEWS

Larry Gaydos, animateur radio

Il n’était pas beaucoup plus tendre à l’endroit de la candidate démocrate, Katie Hobbs, qui, une fois de plus selon lui, avait trop mollement répliqué à ces énormités. « En tant qu’indépendant, quand je regarde les républicains et les démocrates, je dis : ark, ark, ark. »

Ils sont de plus en plus nombreux, ces électeurs dits « indépendants ». « Le tiers des électeurs de l’Arizona se disent maintenant indépendants », dit Thom Reilly, professeur à l’Université de l’Arizona et codirecteur d’un centre de recherche sur la démocratie.

PHOTO JUDITH LACHAPELLE, LA PRESSE

Thom Reilly, professeur à l’Université de l’Arizona et codirecteur du Center for an Indepedent and Sustainable Democracy

Dans le comté de Maricopa, les indépendants sont plus nombreux que les républicains ou les démocrates. [...] Et avec 52 % des millénariaux qui se disent indépendants, ça en fait un groupe majoritaire chez les jeunes.

Thom Reilly, professeur à l’Université de l’Arizona

Personne ne peut plus gagner une course sans s’arroger une partie des électeurs indépendants. En 2008, une majorité d’entre eux ont voté pour Barack Obama. En 2016, ils ont surtout voté pour Donald Trump. Et en 2020, ils se sont tournés vers Joe Biden. Cette année ? Thom Reilly hausse les épaules. Les indépendants sont, par définition, imprévisibles et difficiles à sonder…

« Quand les médias se concentrent sur les démocrates ou les républicains, ils oublient tous les indépendants », dit le professeur. « Il y a probablement un plus grand terrain d’entente en Arizona que ce que laissent penser les médias. Il y a probablement un grand consensus sur certains enjeux, que ce soit sur l’immigration ou le processus électoral… Mais les partis ont tendance à prendre des positions divisibles sur ces questions. »

C’est également ce que constate Sybil Francis, du Center for the Future of Arizona. Quand elle y regarde de plus près, les électeurs de l’État semblent moins divisés que ne laisse penser tout le tapage électoral.

PHOTO FOURNIE PAR SYBIL FRANCIS

Sybil Francis, du Center for the Future of Arizona

Je crois qu’en fait, les gens sont plus pragmatiques qu’on peut le croire. Les médias renforcent cette perception de polarisation. Ils font beaucoup plus d’argent lorsqu’on montre des évènements extrêmes qui mettent les gens en colère…

Sybil Francis, du Center for the Future of Arizona

Son organisation a mené des sondages pour savoir quels enjeux préoccupaient les électeurs. Les résultats l’ont étonnée.

Non, la construction d’un mur à la frontière, l’ajout de nouvelles exigences d’identification aux bureaux de vote ou même les baisses d’impôt ne sont pas des préoccupations majeures des électeurs.

Par contre, la majorité d’entre eux (toutes tendances confondues) souhaite voir les autorités protéger les approvisionnements en eau potable, offrir du logement abordable, réduire le prix de l’essence, ou régulariser le statut des dreamers, ces immigrants qui sont arrivés au pays lorsqu’ils étaient des enfants. Dans ce dernier cas, plus de quatre électeurs de l’Arizona sur cinq sont en faveur de cette mesure introduite sous Obama, mais démantelée sous Trump.

À ce sujet, Sybil Francis pose la question qui tue : « Si la grande majorité des gens sont en faveur de cette mesure, pourquoi n’est-elle pas en vigueur ? » Son hypothèse laisse songeur : « Parce que les deux partis profitent du fait qu’il n’y en a pas. Les républicains peuvent faire peur aux électeurs, et les démocrates peuvent rassembler tous ceux qui sont en colère du fait qu’il n’y a pas de réforme de l’immigration. »

PHOTO JUDITH LACHAPELLE, LA PRESSE

Beth Lewis, présidente de l’organisme Save Our Schools

Les indépendants décideront de l’issue des élections, dit Thom Reilly. Mais un autre groupe jouera un rôle déterminant, prédit Beth Lewis, coordonnatrice locale de Save our Schools : les femmes.

« Quand je fais du porte-à-porte, je sens que les femmes semblent plus attentives cette fois-ci. Je leur parle des candidats qui appuient l’école publique, mais je parle aussi de ceux qui appuient les droits des femmes. Ma prédiction, que je ne pourrai jamais vérifier, est que plusieurs femmes, qui votaient tout simplement comme leur mari, vont prendre la peine de faire leurs propres choix sur le bulletin de vote. »

Trois courses à suivre

Sénateur au Congrès

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Blake Masters (R) et Mark Kelly (D)

Blake Masters (R) c. Mark Kelly (D)

L’ancien astronaute Mark Kelly mise sur une image de parlementaire indépendant. Jamais, ou presque, n’affiche-t-il son appartenance démocrate — il se vante même dans ses pubs de tenir tête à Joe Biden. Son opposant, Blake Masters, a reçu l’appui de Donald Trump, qu’il considère être le vainqueur de 2020.

Gouverneur de l’Arizona

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Katie Hobbs (D) et Kari Lake (R)

Katie Hobbs (D) c. Kari Lake (R)

La démocrate Katie Hobbs était secrétaire de l’État de l’Arizona. Kari Lake, ancienne animatrice de Fox News, a multiplié les déclarations controversées. « Ils ont chassé Dieu des écoles et l’ont remplacé par des drag queens. […] Revenons aux bases : God, Guns and Glory [Dieu, les armes et la gloire] », a-t-elle notamment écrit sur Twitter.

Secrétaire de l’État de l’Arizona

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Mark Finchem (R) et Adrian Fontes (D)

Mark Finchem (R) c. Adrian Fontes (D)

Un secrétaire d’État qui refuse de certifier les résultats électoraux ? En entrevue avec Time, Mark Finchem a affirmé qu’il pourrait certifier une victoire de Joe Biden en 2024 « s’il n’y a pas de fraude », avant d’ajouter que la perspective d’une telle victoire « est, franchement, une fantaisie »…