(Washington) Les élus de la Chambre des représentants ont voté mercredi en faveur de la modernisation d’une loi américaine vieille de 135 ans que les alliés de Donald Trump avaient tenté d’exploiter pour modifier le résultat de la présidentielle de 2020.

À cinquante jours des élections américaines de mi-mandat, les projets de réforme électorale ont fait leur grand retour au Congrès américain. Et pour cause, un grand nombre de candidats républicains refusent encore de reconnaître la victoire de Joe Biden à l’élection de 2020.

Concrètement, le texte lève toute ambiguïté sur le statut du vice-président dans la certification des élections présidentielles, en le limitant à un rôle purement symbolique.

Une façon pour les élus d’éviter le chaos du 6 janvier 2021, quand des milliers de partisans de Donald Trump s’étaient rués sur le Capitole pour tenter de forcer le vice-président Mike Pence et les élus à modifier le résultat de l’élection.

« Ce projet de loi empêchera le Congrès de choisir lui-même le président de manière illégale », a soutenu une de ses auteures, l’élue républicaine Liz Cheney.

Elle est l’une des seules du parti de Donald Trump à avoir accepté de siéger dans la commission du Congrès américain qui enquête depuis plus d’un an sur le rôle de l’ancien président dans l’assaut du Capitole.

Tous les démocrates ont voté en faveur de son texte. L’immense majorité des républicains s’y sont opposés.

Un projet de loi concurrent est également en débat au Sénat, avec légèrement plus de chances d’aboutir.

Mais ces deux projets de réforme électorale sont toutefois loin d’être aussi exhaustifs que le grand plan de Joe Biden avec lequel le président promettait de protéger l’accès aux urnes des Afro-Américains, ce que les associations de défense des droits civiques ont sévèrement critiqué.

L’opposition républicaine avait été vent debout contre le plan de Joe Biden, assurant qu’il confiait aux démocrates le droit de prendre le contrôle des scrutins à travers le pays.