(Washington) Les États-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, dont des lance-roquettes et des obus de précision qui vont améliorer les capacités ukrainiennes à viser des dépôts d’armes et la chaîne d’approvisionnement de l’armée russe.

Cette aide, d’un montant de 400 millions de dollars, comprend quatre systèmes de lance-roquettes multiple Himars et des munitions, qui ont déjà permis aux forces ukrainiennes d’attaquer des cibles – comme des dépôts de munitions – avec des missiles tirés hors de portée de l’artillerie russe, a précisé un haut responsable du Pentagone.

Avec ces Himars, « l’Ukraine a réussi à toucher des cibles russes plus en retrait de la ligne de front et à perturber les opérations d’artillerie russes », a expliqué ce responsable.

L’armée ukrainienne disposera au total de 12 himars.

Le lot d’aide inclut également un millier d’obus de 155 mm pour des pièces d’artillerie fournies par les alliés occidentaux de Kyiv.

Ces obus sont « plus efficaces » car ils sont plus précis et ont un rayon d’action plus important que ceux fournis jusqu’ici, a précisé le responsable du Pentagone.

Il n’a pas confirmé si ces munitions étaient des obus téléguidés Excalibur, qui peuvent parcourir plus de 40 kilomètres avant de toucher leur cible avec précision, de fabrication américaine et déjà livrés par le Canada à l’Ukraine.

Grâce aux premiers Himars acheminés le mois dernier, les experts militaires estiment que l’armée ukrainienne a pu détruire plus d’une dizaine de dépôts de munitions russes installés à l’arrière de la ligne de front dans l’est du pays.

« Les Russes font des progrès limités et obtenus de haute lutte avec un coût important dans certaines petites zones du Dombass, ils sont en retard par rapport à leurs objectifs », a dit le responsable américain.

Les Himars ont permis aux Ukrainiens de « perturber de façon importante les capacités des Russes à avancer », a-t-il indiqué.

Washington a déjà fourni 6,9 milliards de dollars en assistance militaire à Kyiv depuis le début de l’invasion russe, le 24 février.