(Washington) Joe Biden a affirmé jeudi que la Suède et la Finlande, dont il a reçu les dirigeants à la Maison-Blanche, remplissaient « tous les critères » pour adhérer à l’OTAN.  

« Aujourd’hui, je suis fier de leur assurer qu’elles ont le soutien total et complet des États-Unis d’Amérique », a-t-il lancé, après s’être entretenu dans le bureau Ovale avec aux côtés de la première ministre suédoise Magdalena Andersson et du président finlandais Sauli Niinistö.

Le président américain a répété, dans la fameuse roseraie de la Maison-Blanche pavoisée aux couleurs des trois pays, que les États-Unis allaient « travailler avec » les deux pays nordiques pour « faire face à toute agression » dont ils pourraient faire l’objet pendant la procédure d’adhésion.

En invitant les deux dirigeants à Washington au lendemain de leur candidature formelle, les États-Unis marquent une nouvelle fois leur impatience à voir s’élargir une alliance dont ils sont, de fait, les pilotes.

Si la grande majorité des pays membres de l’OTAN partagent cet enthousiasme, la Turquie a elle menacé de bloquer le processus.

Le président finlandais Sauli Niinistö a assuré être « prêt à discuter » avec Ankara de toutes ses « inquiétudes ». « Nous condamnons le terrorisme dans toutes ses formes », a-t-il ajouté, alors que les autorités turques reprochent aux deux pays d’héberger des « terroristes » du PKK kurde.

La première ministre suédoise Magdalena Andersson a elle déclaré qu’un « dialogue » était en cours avec la Turquie pour « résoudre » ces questions.

Les États-Unis se montrent jusqu’ici résolument optimistes sur leur capacité à lever ce verrou, tandis que sur le plan national, la ratification d’un élargissement de l’OTAN devrait être une formalité.

Joe Biden a annoncé saisir le Congrès américain, où le sujet fait l’objet d’un rare consensus au-delà des clivages partisans, pour qu’il approuve « le plus rapidement possible » la candidature de la Finlande et de la Suède.

« Quand de nouveaux membres rejoignent l’OTAN, ce n’est une menace pour aucun pays. Cela ne l’a jamais été. L’objectif de l’OTAN est de se défendre face aux agressions », a dit le président américain, dans une allusion au discours de la Russie qui considère tout élargissement de l’alliance comme une menace.

Le président américain a aussi rappelé, à l’attention cette fois de sa propre opinion publique, que depuis la création de l’Alliance, le fameux Article 5 qui déclenche une riposte commune en cas d’attaque contre l’un des membres n’avait été invoqué qu’une seule fois.

Cela a été le cas après les attaques du 11 septembre 2001 « et tous nos alliés se sont rangés à nos côtés » à l’époque, a souligné Joe Biden.