(Washington) Malgré des efforts russes, chinois et iraniens pour s’infiltrer dans les réseaux des candidats, aucun pays étranger n’a manipulé le résultat des élections américaines de 2020, selon un rapport officiel publié mardi.

« Nous avons identifié plusieurs incidents lors desquels des acteurs liés aux gouvernements russe, chinois ou iranien ont porté atteinte à la sécurité des réseaux d’organisations politiques, de candidats et de partis », écrivent les ministères de la Justice et de la Sécurité intérieure.

« Certains ont rassemblé des informations qu’ils auraient pu publier pour influencer les opérations, mais nous n’avons pas constaté de dissémination, modification ou destruction » de ces données, ajoutent-ils dans ce rapport d’enquête.

Par ailleurs, des « campagnes russes et iraniennes ont ciblé des infrastructures essentielles et compromis la sécurité de réseaux responsables d’opérations électorales », mais n’ont pas eu d’impact sur « les votes, le dépouillement ni la transmission des résultats », ajoutent les deux ministères.

Les allégations de Trump « pas crédibles »

Les auteurs du document évoquent ensuite, sans le nommer, les allégations martelées par l’ancien président Donald Trump et ses soutiens pour contester la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.

Nous sommes au courant de propos publics, selon lesquels des gouvernements étrangers, dont le Venezuela, Cuba ou la Chine […] ont manipulé le dépouillement grâce à leur contrôle d’infrastructures électorales. Les investigations ont montré qu’elles ne sont pas crédibles ».

Extrait d’un rapport américain sur les élections de novembre 2020

« Nous n’avons aucune preuve […] qu’un gouvernement ou un acteur étranger ait compromis l’intégrité des élections ou manipulé les résultats des élections », assènent-ils encore.

Après la présidentielle de novembre, Donald Trump s’en était notamment pris aux machines de vote « Dominion », accusées à tort par ses avocats d’avoir appartenu à des proches de l’ex-président vénézuélien Hugo Chavez et de lui avoir « volé » la victoire.

Son propre ministre de la Justice Bill Barr avait assuré en décembre ne pas avoir de preuve « de fraudes », mais le milliardaire avait poursuivi sa croisade jusqu’à ce que ses partisans, chauffés à blanc, se lancent à l’assaut du Capitole, le 6 janvier.  

Face au tollé, et à la suppression de ses comptes Twitter et Facebook, il s’est résigné à quitter le pouvoir dans la discrétion.