(Surfside) Un rapport portant sur l’état de l’immeuble effondré en Floride avait noté dès 2018 des « dommages structurels majeurs », ainsi que des « fissures » dans le sous-sol du bâtiment, selon des documents publiés vendredi soir par la ville de Surfside, où a eu lieu le drame.

Au moins quatre personnes ont trouvé la mort dans l’effondrement jeudi avant l’aube des douze étages de ce complexe donnant sur l’océan, où les recherches se poursuivent jour et nuit en quête de survivants.  

Cette « enquête de terrain » avait été réalisée par un cabinet d’experts il y a environ trois ans, en octobre 2018.

« L’imperméabilisation sous les abords de la piscine et la voie d’accès pour les véhicules, […] est au-delà de sa durée de vie et doit donc être complètement retirée et remplacée », a écrit dans ce document le consultant Frank Morabito, président de la société Morabito consultants.  

« L’imperméabilisation défectueuse cause des dommages structurels majeurs à la dalle de béton structurelle sous ces zones », avait-il alors déclaré.

« Ne pas remplacer l’imperméabilisation dans un futur proche causera l’élargissement exponentiel de l’étendue des détériorations du béton », affirmait-il également, sans toutefois relever de risque d’effondrement.  

L’étude comporte de nombreuses photographies, notamment certaines dans le stationnement de l’immeuble.  

« Des fissures et des écailles de degrés variés ont été observées dans les colonnes de béton, les poutres, et les murs », écrivait Frank Morabito. « Bien que certains de ces dommages soient mineurs, la plupart des détériorations ont besoin d’être réparées dans un délai convenable. »

Les questions sur les causes de ce drame rarissime se sont multipliées ces derniers jours, et l’enquête durera probablement des mois.  

L’attention s’était notamment portée jusqu’ici sur un rapport plus récent, datant de 2020, qui montrait que cet immeuble avait subi un affaissement dans les années 1990, à une vitesse d’environ 2 millimètres par an entre 1993 et 1999.

L’un des auteurs de l’étude, Shimon Wdowinski, professeur à la Florida International University (FIU), a toutefois dit sur CNN ne pas savoir « si l’effondrement était prévisible ».

L’immeuble entrait cette année dans un processus de certification devant obligatoirement avoir lieu tous les 40 ans dans cette zone exposée aux ouragans. Dans ce cadre, des travaux de remise aux normes étaient en cours sur le toit, mais les autorités semblent écarter que ceux-ci aient pu causer le drame.