(Wilmington) Joe Biden a laissé vendredi au Congrès la responsabilité d’ouvrir ou non une procédure de destitution contre Donald Trump à 12 jours de la fin de son mandat, comme le réclament de nombreux parlementaires démocrates après les violences contre le Capitole.

Le président élu prendra ses fonctions le 20 janvier et a laissé entendre qu’il ne soutenait pas une telle procédure, vouée à l’échec au Congrès dans un délai si court, avec un Sénat qui restera à majorité républicaine jusqu’à cette date.

La « façon la plus rapide » de voir Donald Trump quitter la Maison-Blanche « sera lorsque nous prêterons serment le 20 », a déclaré Joe Biden, aux côtés de sa future vice-présidente Kamala Harris.

Trump « est une honte pour le pays »

« Nous allons donc nous concentrer sur notre travail et le Congrès peut décider de comment procéder » face au président sortant, a-t-il insisté, lors d’une allocution depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.

« Ce qui arrive avant ou après, il revient au Congrès d’en décider. Mais j’ai hâte qu’il quitte ses fonctions », a poursuivi Joe Biden. « Il est une honte pour le pays », l’un des « présidents les plus incompétents de l’histoire des États-Unis ».  

Trump avait annoncé sur Twitter en matinée qu’il n’assisterait pas à la cérémonie d’investiture de Joe Biden.

Ce dernier s’en est réjoui. « C’est une bonne chose », a déclaré le démocrate.

C’est l’une des rares choses sur lesquelles lui et moi avons jamais été d’accord.

Le président désigné Joe Biden

Le vice-président Mike Pence est « le bienvenu » a-t-il toutefois ajouté.  

Les démocrates contrôlent la majorité à la Chambre des représentants et pourraient donc lancer la procédure de destitution rapidement. Mais Donald Trump devrait ensuite être jugé au Sénat.  

Au pouvoir depuis 2017, le milliardaire républicain a déjà été visé au Congrès par une infamante procédure de destitution fin 2019. Il avait été acquitté au Sénat début 2020.