Plutôt que d'organiser la présence d'un conseiller bouddhiste lors d'une exécution, le Texas a décidé d'interdire la présence d'aumôniers de toutes les confessions dans sa chambre de la mort.

Cet État du sud a été épinglé la semaine dernière par la Cour suprême des États-Unis, qui lui a demandé de sursoir à l'exécution d'un condamné à mort bouddhiste au nom de l'égalité entre les religions.

Le temple du droit américain a relevé que le Texas autorisait la présence dans la chambre de la mort d'aumôniers chrétiens et musulmans, mais pas des autres confessions.

Suite à cette décision, les services pénitentiaires texans « ont changé le protocole pour les exécutions, afin de n'autoriser que du personnel de sécurité dans la chambre de la mort », a déclaré mercredi à l'AFP leur porte-parole, Jeremy Desel.

Les prêtres ou conseillers spirituels pourront assister aux injections « uniquement depuis la pièce dévolue aux témoins », selon la nouvelle procédure. Cette pièce adjacente et séparée par une vitre accueille déjà les représentants des médias et les proches de la victime et du condamné.

La décision de la Cour suprême dans le dossier de Patrick Murphy avait créé la surprise jeudi, la haute cour ayant refusé en février de suspendre l'exécution d'un condamné à mort de l'Alabama, Domineque Ray, qui souhaitait avoir un imam à ses côtés.

Ce refus - justifié par le fait que Domineque Ray avait fait sa demande tardivement - avait été vivement critiqué, notamment en interne. Les quatre juges progressistes avaient refusé de s'y associer, évoquant une décision « profondément mauvaise ».

Le Texas a procédé à 13 des 25 exécutions organisées aux États-Unis en 2018.