La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré que le style politique parfois trop affectueux de Joe Biden ne le disqualifierait pas d'une candidature à l'élection présidentielle, mais elle conseille à l'ancien vice-président et candidat potentiel de garder ses mains pour lui.

Joe Biden est plongé dans une controverse, depuis quelques jours, après avoir été accusé d'être trop familier dans ses relations avec les femmes. Deux femmes ont affirmé avoir subi des gestes déplacés - un frottement d'épaules, un baiser derrière la tête et un frottement nez à nez -, mais aucune n'a parlé d'agression.

Mme Pelosi a déclaré à la foule réunie à l'heure du déjeuner, lors d'un événement organisé par Politico à Washington, que le politicien «doit comprendre que, dans le monde dans lequel nous vivons, l'espace personnel des gens est important pour eux».

Mme Pelosi a également suggéré que les excuses de Joe Biden auraient pu être meilleures, indiquant au groupe que «ce qui est important, c'est la façon dont elles les reçoivent, et non la façon dont vous vouliez qu'elles les reçoivent».

Des conseillers de Joe Biden sont venus à la défense de l'ancien vice-président, qui fait maintenant face à un examen minutieux de ses comportements passés à l'égard des femmes.

Le porte-parole de Joe Biden, Bill Russo, a critiqué les «trolls de la droite», pour avoir confondu des images de M. Biden embrassant ses collègues et amies dans l'exercice de ses fonctions officielles avec des attouchements non sollicités.

Lundi, une deuxième femme a déclaré que M. Biden avait agi de manière inappropriée avec elle, lui touchant le visage avec ses deux mains et en frottant son nez contre le sien en 2009.

L'allégation d'Amy Lappos, une ancienne conseillère du représentant démocrate Jim Hines, du Connecticut, suivait le témoignage de Lucy Flores, une ex-politicienne du Nevada. Celle-ci a écrit un article de magazine dans lequel elle raconte que M. Biden l'a embrassée à l'arrière de la tête en 2014.

Ces développements ont mis en évidence le défi auquel Joe Biden devra faire face s'il décidait de se porter candidat à la présidence en 2020.