Le secrétaire à la Défense Jim Mattis s'est déclaré «absolument» favorable à la création d'un nouveau commandement militaire pour l'espace, sans toutefois aller jusqu'à souhaiter la force de l'espace souhaitée par Donald Trump.

«Il faut que nous considérions l'espace comme un domaine de combat en développement et il est certain qu'un commandement militaire fait partie des choses qu'on peut créer», a déclaré le chef du Pentagone aux journalistes.

Le président américain avait ordonné en mai la création d'une force spatiale comme sixième branche des forces armées, aux côtés de l'armée de terre (US Army), l'armée de l'air (US Air Force), la marine (US Navy), le corps des Marines et les garde-côtes.

«Pour défendre l'Amérique, une simple présence dans l'espace ne suffit pas, nous devons dominer l'espace», avait-il ajouté.

L'espace est actuellement placé sous la responsabilité de l'US Air Force.

Le Pentagone doit présenter cette semaine au Congrès ses propositions pour exécuter l'ordre de M. Trump et selon un document obtenu par le site spécialisé Defense One, les militaires proposent la création d'un simple commandement de l'espace.

L'armée américaine est organisée en commandements géographiques comme CENTCOM, le Commandement central chargé du Proche-Orient, ou AFRICOM pour l'Afrique, auxquels s'ajoutent des commandements thématiques comme le commandement stratégique (STRATCOM) en charge de l'armement nucléaire du pays.

Le Pentagone propose donc de créer un nouveau commandement spatial, mais souhaite éviter l'ajout de bureaucratie que représenterait la création d'une sixième force.

M. Mattis a assuré que le Pentagone était «totalement en accord» avec la Maison-Blanche, et notamment avec le vice-président Mike Pence, en charge du dossier à la Maison-Blanche.

«On y travaille», a-t-il ajouté. «Quant à savoir à quoi cette organisation va ressembler - elle sera adéquate, je peux vous l'assurer - je n'ai pas encore toutes les réponses».

Les militaires du monde entier dépendent de plus en plus des outils de géolocalisation pour leurs opérations militaires, et la sécurisation des satellites est devenue un enjeu de plus en plus important.

La Russie, qui dispose d'une force spatiale dépendant de l'armée de l'Air, s'est ainsi inquiétée des propos de M. Trump sur la «domination» de l'espace par les États-Unis.