La Chambre de commerce américaine a dénoncé lundi les répercussions de la guerre commerciale sur l'économie américaine et dressé un inventaire des États du pays qui en souffriront le plus.

Dans une analyse publiée sur son site internet et intitulée « thewrongapproach.com » (lamauvaiseapproche.com), la Chambre de commerce estime à « environ 75 milliards de dollars » le montant des exportations américaines touchées jusqu'à maintenant par les mesures de rétorsion décidées par les partenaires commerciaux des États-Unis.

Elle cite notamment six États (Alabama, Michigan, Pennsylvanie, Caroline du sud, Texas et Wisconsin) qui seront particulièrement touchés. Tous se sont prononcés en faveur de Donald Trump lors de la dernière élection présidentielle en 2016.

« Les tarifs commencent à avoir des répercussions sur les entreprises, les ouvriers, les agriculteurs et les consommateurs américains alors que les marchés extérieurs se ferment aux produits fabriqués aux États-Unis et que les prix augmentent dans le pays », a affirmé le président de la Chambre, Thomas Donohue, cité dans le communiqué.

« Les tarifs ne sont que des taxes qui augmentent les prix pour tout le monde. Des tarifs qui n'amènent en réponse que d'autres tarifs ne font que conduire à une guerre commerciale qui se traduira en pertes d'emplois et de croissance économique pour le pays », a-t-il ajouté.

Wilbur Ross, le secrétaire américain au Commerce, s'est toutefois inscrit en faux lundi contre ces affirmations, indiquant que « l'investissement des entreprises est très élevé, le taux de chômage si bas qu'il y a plus d'emplois à pourvoir que de chômeurs pour la première fois dans l'histoire ».

« Nous ne voyons aucun signe d'affaiblissement de l'économie », a-t-il assuré lors d'un entretien à la chaîne de télévision CNBC.

M. Ross a indiqué que les prévisions d'un ralentissement économique à venir aux États-Unis « étaient, sinon prématurées, très probablement inexactes ». Il a estimé que les chiffres de la croissance pour le 2e trimestre, qui doivent être annoncés le 27 juillet, « seront supérieurs à 3 % et [vont] peut-être même se rapprocher de 4 % en rythme annuel ».