Trois ans après le massacre de l'école Sandy Hook de Newtown, au Connecticut, le président américain assure que sa détermination à durcir la législation sur les armes à feu est intacte.

Le 14 décembre 2012, vingt-six personnes, dont 20 enfants, tombaient sous les balles d'un jeune déséquilibré qui s'était ensuite suicidé.

«Trois ans plus tard, comment expliquer (aux familles des victimes) que le Congrès n'a rien fait pour empêcher que ce qui leur est arrivé n'arrive pas à d'autres?», s'interroge M. Obama sur son compte Facebook.

«Depuis cette date, des dizaines de milliers d'Américains ont perdu la vie par les armes. D'autres enfants ont perdu leurs frères et soeurs. D'autres parents ont perdu leurs enfants. D'autres maris et d'autres femmes ont dû enterrer l'amour de leur vie».

«Je refuse d'abandonner», ajoute-t-il, «car je suis convaincu que nous pouvons faire mieux».

Reconnaissant que le Congrès, contrôlé par les républicains, ne semble pas prêt à bouger sur ce thème, le président américain rappelle que la Maison-Blanche étudie actuellement d'éventuelles mesures qu'il pourrait prendre sans passer par un vote de la Chambre et du Sénat.

Il appelle aussi tous les Américains à se mobiliser sur ce thème: «Le lobby des armes est fort et organisé (...) Il nous appartient d'être aussi passionnés et organisés dans la défense de nos enfants», conclut-il.

Farouchement opposé à tout durcissement de la législation, le puissant lobby des armes invoque immanquablement le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis. Ce dernier stipule qu'«une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre, il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes». Ce paragraphe, ratifié en 1791, donne lieu à de multiples interprétations et est coeur d'innombrables procédures judiciaires.