L'ancien président américain George W. Bush, qui avait été critiqué pour la lenteur de sa réaction face aux ravages de l'ouragan Katrina, a loué vendredi la «résilience» de La Nouvelle-Orléans, où il s'est rendu dix ans après la catastrophe.

«La noirceur d'il y a dix ans s'est effacée», a assuré M. Bush dans l'auditorium d'une école secondaire de La Nouvelle-Orléans. «La Crescent City (l'un des surnoms de la ville, NDLR) se lève à nouveau et ses meilleurs jours sont devant elle».

George W. Bush n'a pas évoqué l'échec de son gouvernement à répondre à la catastrophe et à maintenir les digues de la ville, qui ont cédé sous la pression des flots générés par l'ouragan, inondant 80 % de La Nouvelle-Orléans.

Il n'a pas non plus reconnu les manquements des agences locales et fédérales à préparer la population ou le fait qu'il a fallu cinq jours aux camions de ravitaillement pour parvenir aux dizaines de milliers d'habitants qui venaient de perdre leur maison.

À l'époque, le président Bush avait survolé la Louisiane sans se poser. La photo le montrant en train de contempler la zone dévastée à travers le hublot de l'avion présidentiel Air Force One était rapidement devenue le symbole d'une administration déconnectée de la réalité.

«Tous ceux d'entre nous qui s'en souviennent encore n'oublieront jamais les images de nos concitoyens dans une mer de misère et de ruines», a déclaré M. Bush.

Plus de 1800 personnes sont mortes quand l'ouragan dévastateur a frappé les côtes du Golfe du Mexique le 29 août 2005, et un million de personnes ont été déplacées.

Katrina, c'est «une histoire de pertes sans limites», mais aussi «une histoire de compassion et d'implication», a souligné M. Bush, en évoquant les milliers de volontaires venus «nourrir les affamés et aider ceux qui se retrouvaient sans domicile à trouver un abri».

Il a confié avoir été touché par la détermination de la ville à «se reconstruire mieux qu'auparavant», avec «un esprit encore plus fort qu'avant l'ouragan».

«Nous saluons la résilience d'une grande ville américaine où les digues ont cédé, mais où les habitants n'ont jamais baissé les bras», a ajouté M. Bush.

Le président Barack Obama s'est rendu jeudi à la rencontre des habitants de La Nouvelle-Orléans, saluant le renouveau, réel, mais inachevé, de la ville.

PHOTO JIM WATSON, ARCHIVES AFP

La photo le montrant en train de contempler la zone dévastée à travers le hublot de l'avion présidentiel Air Force One était rapidement devenue le symbole d'une administration déconnectée de la réalité.