L'habitué des tribunaux américains O.J. Simpson est retourné lundi devant une cour de Las Vegas, au Nevada, pour tenter de faire appel de sa condamnation pour enlèvement et vol à main armée de 2008, pour laquelle il est depuis derrière les barreaux.

L'ancien joueur de football, célèbre pour avoir été acquitté il y a 18 ans du meurtre de son ex-femme et d'un ami de celle-ci à Los Angeles, dans un jugement très controversé, fait valoir cette fois-ci qu'il a été mal défendu par ses avocats en 2008.

Il était alors poursuivi pour avoir, le 13 septembre 2007, fait irruption avec cinq hommes de main dans un hôtel-casino de la ville du jeu pour y dérober des souvenirs sportifs à des revendeurs, sous la menace d'armes.

Contrairement à ses coaccusés, il avait été le seul à plaider non coupable, dans un procès où l'impartialité des jurés était un enjeu-clé compte tenu du passé de l'accusé, marqué par son acquittement surprise lors du «procès du siècle» aux États-Unis.

Le 5 décembre 2008, la cour l'avait finalement condamné à deux peines cumulées de 15 ans et à plusieurs autres plus légères.

Aujourd'hui âgé de 65 ans, il purge une peine pouvant aller de 9 à 33 ans.

Les nouveaux avocats de Simpson veulent convaincre le juge que l'avocat d'alors, Yale Galanter, n'avait pas agi dans les meilleurs intérêts de l'accusé, notamment en omettant de lui parler d'un accord possible avec le parquet pour obtenir une peine plus faible.

M. Galenter doit témoigner vendredi, deux jours après le témoignage prévu d'O.J. Simpson mercredi.

Ont d'ores et déjà témoigné en sa faveur lundi sa fille, Arnelle Simpson, et un ami à lui, James Barnett, homme d'affaires de Las Vegas. Celui-ci a notamment assuré que l'avocat Yale Galenter répondait avec mépris à son client.

«Si M. Simpson posait (à M. Galanter) des questions sur certains points du procès, il lui disait: "ce n'est pas important" ou "ne vous inquiétez pas pour ça"», a affirmé Barnett, qui rend parfois visite à O.J. Simpson en prison.