Barack Obama se rendra en septembre en Russie pour le sommet du G20, et rencontrera en tête-à-tête son homologue russe Vladimir Poutine lors du G8 en Irlande du Nord en juin, a annoncé vendredi la Maison-Blanche après une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.

Pendant cet appel, MM. Obama et Poutine ont évoqué le dossier syrien, source de tensions récurrentes entre leurs pays. Ils « se sont mis d'accord sur la nécessité de faire progresser une transition politique pour faire cesser la violence aussi vite que possible », a assuré la présidence américaine.

De même source, M. Obama a « salué la coopération constructive » avec Moscou dans le dossier nucléaire iranien, et les deux dirigeants ont aussi parlé de la façon de renforcer les relations commerciales entre leurs pays.

« Les présidents se sont mis d'accord sur une rencontre bilatérale en marge du sommet du G8 en Irlande du Nord en juin, et le président Obama a dit qu'il se réjouissait de se rendre en visite à Saint-Pétersbourg pour la réunion du G20 en septembre », selon l'exécutif américain. Il s'agit de la première confirmation officielle de la venue de M. Obama en Russie à la fin de l'été.

MM. Obama et Poutine s'étaient vus en réunion bilatérale pour la dernière fois en juin 2012, lors du G20 de Los Cabos au Mexique, une rencontre marquée par une grande froideur au vu de leur conférence de presse commune à son issue.

Le mois précédent, M. Poutine avait délégué son prédécesseur et actuel Premier ministre, Dmitri Medvedev, au G8 à Camp David (Maryland, est des États-Unis), tandis que M. Obama ne s'était pas déplacé en septembre au sommet Asie-Pacifique (Apec) organisé à Vladivostok en Russie, concomitant à la convention présidentielle démocrate qui l'avait intronisé comme candidat à sa succession à la présidentielle.

L'appel téléphonique de vendredi avait déjà été annoncé par le Kremlin.

« Dans le contexte de la crise en Syrie, M. Poutine a noté la nécessité de faire cesser les activités militaires aussi vite que possible », avait indiqué la présidence russe dans un communiqué, précisant que l'entretien avait eu lieu à l'initiative de Washington.

Les présidents Poutine et Obama « sont unis dans le désir d'éviter toutes les actions qui pourraient avoir des répercussions négatives sur les relations bilatérales », selon le Kremlin.

Depuis le début du soulèvement contre le président syrien Bachar al-Assad, Moscou et Washington ont des vues opposées sur la crise syrienne et sur les moyens de la résoudre.

Alors que Washington veut que M. Assad quitte le pouvoir, la Russie refuse les ingérences étrangères dans le conflit et a bloqué par trois fois au Conseil de sécurité de l'ONU, avec la Chine, des projets de résolution qui auraient instauré des sanctions contre le pouvoir syrien.

Par ailleurs, les critiques répétées de l'administration Obama sur la situation des droits de l'homme en Russie ont contribué à la détérioration des relations bilatérales.