De peur que les élus n'oublient leur devoir de fidélité envers le texte le plus sacré des États-Unis, les républicains de la Chambre des représentants se relaieront mardi pour lire la Constitution dans l'hémicycle à haute voix.

Les républicains entreprennent cette lecture pour seulement la deuxième fois, après 2011, quand une vague républicaine avait repris le contrôle de la chambre basse.

Cette leçon d'éducation civique durera entre une et deux heures, a précisé le groupe lundi.

«La lecture de la Constitution montre que les républicains de la Chambre sont attachés à notre Constitution et aux principes durables qu'elle défend», a déclaré l'un d'eux, Bob Goodlatte dans un communiqué.

«Ceci est la Chambre du peuple, et en tant qu'élus du Congrès nous ne devons jamais perdre de vue que nous nous sommes engagés à protéger les droits fondamentaux du peuple que nous représentons», a justifié Eric Cantor, le numéro deux républicain de la Chambre.

Mais rien n'est jamais simple au Congrès américain : en 2011, une controverse avait terni le symbole du geste. Fallait-il lire la Constitution originale, non amendée, avec sa clause précisant qu'un esclave comptait pour 3/5e d'un citoyen libre dans le recensement?

Les républicains avaient alors décidé de lire la Constitution à jour de ses 27 amendements, un choix qui sera répété mardi.

La clause stipulant que des esclaves valaient 3/5e des hommes blanc avait été abolie par le 14e amendement, en 1868.