L'épouse du sergent américain inculpé aux États-Unis de 17 assassinats de civils afghans, dont des enfants, a assuré lundi dans un entretien télévisé que son mari «n'a pas pu faire ça», ajoutant qu'il «adore les enfants» et que lui-même était un «grand enfant».

«Je ne sais pas ce qui s'est passé. Mais il n'aurait pas fait ça. Il adore les enfants. Et il n'aurait pas fait ça», a assuré Karilyn Bales, à propos des faits pour lesquels son mari, le sergent Robert Bales, a été inculpé.

Selon l'accusation, le sous-officier de 38 ans, père de deux enfants, a quitté sa base du district de Panjwayi, dans la province de Kandahar (sud), au milieu de la nuit du 11 mars, avant de tuer dans deux villages voisins 17 personnes, dont des femmes et des enfants, et de brûler les cadavres.

Il était ensuite revenu à sa base et s'était rendu.

L'armée américaine a indiqué vendredi l'avoir formellement inculpé de 17 assassinats et de six tentatives.

«C'est bouleversant. Je ne peux pas imaginer perdre mes enfants. Mon coeur est avec ceux qui ont perdu tous ces enfants», a ajouté Mme Bales dans cet entretien à la chaîne de télévision NBC.

Interrogée pour savoir si, selon elle, son mari souffrait du syndrome de stress post-traumatique, Mme Bales a dit ne pas savoir: «je ne connais pas grand-chose aux symptômes du stress post-traumatique, donc je ne sais pas. Il ne faisait pas de cauchemars, pas de choses de ce genre. Pas de rêves».

Le sergent Bales effectuait son premier déploiement en Afghanistan après avoir été basé en Irak à trois reprises. Il y a été blessé en 2010 dans un accident de la circulation qui a provoqué un traumatisme crânien, a confié à l'AFP un responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat.

De nombreux soldats américains ont été victimes de ce type de blessures en Irak et en Afghanistan, notamment dans des explosions. Les neurologues ont découvert un lien entre traumatisme crânien et l'apparition postérieure d'un syndrome de stress post-traumatique.