Les chefs républicains de la Chambre des représentants américaine ont renoncé à s'opposer à la prolongation jusqu'à la fin 2012 d'allègements fiscaux pour les salariés de la classe moyenne voulue par le Président Barack Obama, pour éviter de subir le retour de flamme des électeurs.

Le président de la Chambre John Boehner et les autres figures de proue républicaines ont annoncé lundi qu'ils n'insisteraient plus pour que les 100 milliards de dollars dépensés pour cette prolongation soient compensés par des coupes budgétaires autre part.

«Les républicains de la Chambre vont introduire une solution de rechange qui prolongera simplement les allègements fiscaux pour le reste de l'année tandis que les négociations continueront» avec le Sénat sur les autres sujets, a déclaré M. Boehner dans un communiqué.

Le 22 décembre dernier, la Chambre aux mains des républicains et le Sénat dominé par les démocrates s'étaient mis d'accord après des heures de négociations pour une prolongation de deux mois --jusqu'au 29 février-- des allègements fiscaux pour 160 millions d'employés américains, offrant une victoire au président Barack Obama face à ses adversaires républicains.

La Maison Blanche affirmait que ne pas prolonger ces exemptions de contributions sociales aurait eu pour effet mécanique de faire augmenter les impôts de chaque foyer de 1000 dollars en moyenne.

Au terme de l'accord scellé en décembre, des négociations tendues avaient débuté entre les deux assemblées du Congrès pour parvenir à une prolongation des allègements jusqu'à la fin de l'année 2012.

Mais en pleine année électorale --la totalité de la Chambre et le tiers du Sénat doivent être renouvelés le 6 novembre 2012 en même temps que l'élection présidentielle-- et alors que dans les sondages le taux d'approbation du Congrès est au plus bas, les chefs républicains ont décidé de ne plus s'opposer à la mesure voulue par Barack Obama.

Ce dernier a salué une «bonne nouvelle» mais a exhorté les élus à concrétiser ces engagements.

«La bonne nouvelle est que ces deux derniers jours, nous avons vu des signes encourageants de la part (des élus) du Congrès, sur le fait qu'ils ont compris qu'il fallait qu'ils parviennent» à un accord, a affirmé M. Obama lors d'une intervention à la Maison Blanche.

«Mais ici, à Washington, rien n'est acquis tant que ma signature n'est pas apposée» sur le texte de loi, a-t-il prévenu, en appelant ses compatriotes à faire pression sur le Congrès jusqu'à ce que ce soit le cas.