L'ancien secrétaire d'État américain Warren Christopher est décédé vendredi soir, à Los Angeles, à l'âge de 85 ans.

Un porte-parole de la firme d'avocats pour laquelle travaillait M. Christopher a indiqué qu'il avait succombé à des complications reliées à un cancer du rein et de la vessie.

Lorsqu'il a été nommé secrétaire d'État sous l'administration Clinton à l'âge de 68 ans, Warren Christopher avait mentionné qu'il ne s'attendait pas à voyager fréquemment. Le diplomate s'est rendu inlassablement en Moyen-Orient et en Bosnie-Herzégovine pour des missions de paix, entre 1993 et 1996 - dont une vingtaine de séjours en Syrie, où il a toutefois échoué à conclure un accord de paix avec Israël.

Outre sa contribution à différentes négociations de paix, M. Christopher avait affirmé à l'Associated Press qu'il était très fier d'avoir joué un rôle dans la promotion de l'interdiction des essais d'armes nucléaires.

Plutôt habitué à occuper un rôle de second plan, M. Christopher avait défrayé les manchettes au début des années 1980. Alors secrétaire d'État adjoint sous l'administration Jimmy Carter, il avait dirigé les négociations entraînant la libération des 51 otages américains, en Iran.

En rendant hommage à M. Christopher, samedi, le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, n'a pas manqué de rappeler «sa contribution exceptionnelle aux relations internationales».

«Le Canada a travaillé avec M. Christopher en 1980 lors de la crise des otages en Iran, de même que pendant son mandat comme secrétaire d'État dans les années 1990 pour aider à trouver des solutions aux conflits dans les Balkans et au Moyen-Orient», a fait remarquer M. Cannon, dans un communiqué de presse.

«Le Canada a également collaboré avec M. Christopher en vue de prévenir la prolifération des armes de destruction massive», a ajouté M. Cannon.

Le président américain Barack Obama a pour sa part souligné, samedi, que l'homme avait été un ardent défenseur de la paix et un diplomate des plus talentueux.

Si les efforts de M. Christopher n'ont pas porté fruits en Syrie, sa mission s'est avérée plus fructueuse dans les Balkans. Il a pris part, en 1995, à l'élaboration d'un accord mettant fin au conflit opposant la Serbie, les Bosniaques et les Croates. Cette guerre a entraîné la mort d'environ 260 000 personnes et le déplacement de 1,8 million d'autres.

Après s'être retiré de la vie politique, M. Christopher était rentré chez lui, en Californie, pour mener une vie active dans les affaires locales et nationales, tout en travaillant pour sa firme d'avocats.