Le président Barack Obama va présenter mardi ses priorités pour l'année, posant ses jalons face à des adversaires républicains décidés à profiter de leur nouvelle puissance au Congrès pour réduire tous azimuts les dépenses de l'État.

Lors du discours annuel sur l'état de l'Union, le président Obama devrait lui aussi appeler à lutter contre les déficits, mais en «sanctuarisant» des secteurs selon lui vitaux pour ménager la croissance à l'avenir, comme l'enseignement et la recherche.

A cette occasion, M. Obama, qui vient d'entamer la seconde partie de son mandat, devrait aussi énoncer le souhait de voir les élus des deux partis coopérer pour le bien commun, dans la continuité d'un mois de décembre très fécond sur le plan législatif.

Les républicains sont sortis vainqueurs des élections de la mi-mandat en novembre. Désormais majoritaires à la Chambre des représentants, ils ont vu leur minorité de blocage renforcée au Sénat, et veulent appliquer leurs promesses de procéder à des coupes claires dans le budget.

Les questions de l'économie et de l'emploi sous-tendent le débat entre le président démocrate et ses adversaires, au moment où les États-Unis peinent à reconquérir les quelque huit millions de postes perdus lors de la récession de 2008-2009.

Début décembre, M. Obama avait dit souhaiter que son pays se mobilise pour la recherche et l'enseignement, clés selon lui de sa future prospérité, comme il l'avait fait dans la course à l'espace après l'électrochoc du satellite soviétique Spoutnik en 1957.

Dans une vidéo à l'adresse de ses partisans samedi, M. Obama, retrouvant les accents oecuméniques de sa campagne, a prévenu que «de grands défis nous attendent, mais nous serons à leur hauteur tant que nous serons unis, républicains, démocrates et indépendants».

Mardi, à partir de 21h00, le président pourrait aussi reprendre le thème de la nécessaire courtoisie en politique, déjà évoqué lors de son hommage aux victimes de la fusillade du 8 janvier en Arizona. Plusieurs protagonistes de ce drame ont été invités à assister au discours.