Des milliers de travailleurs, d'agents de police et de pompiers qui poursuivent la ville de New York en raison de leur exposition à la poussière toxique du World Trade Center ont jusqu'à lundi pour décider s'ils accepteront une entente hors cours qui pourrait ultimement leur valoir 815 millions $ US.

Plus de 10 000 personnes ont poursuivi la ville et une longue liste d'entreprises qui ont géré le colossal nettoyage du bas de Manhattan après les attaques terroristes du 11 septembre 2001.

Plusieurs d'entre ceux affirment souffrir de maladies causées par l'inhalation de débris pulvérisés des tours jumelles. Ils blâment le gouvernement et ses sous-traitants pour avoir échoué à fournir l'équipement nécessaire pour protéger leurs poumons.

La majeure partie de la dispute judiciaire pourrait prendre fin lundi.

Paul Napoli, le chef de l'équipe juridique représentant la plupart des plaignants, a déclaré vendredi à l'Associated Press qu'en raison de la date limite de lundi se profilant à l'horizon pour les plus importantes ententes liées à la cause, 90 pour cent de ceux ayant droit à un versement ont dit «oui» à l'entente.

Un effort tous azimuts a été fourni pour convaincre les autres de se joindre au groupe, a-t-il dit, avant d'ajouter que les autres avocats du cabinet et lui-même étaient assiégés de questions de la part de clients hésitant toujours entre accepter l'argent ou tenter leur chance en cour.

Selon les termes de l'entente, au moins 95 pour cents des demandeurs doivent choisir de recevoir un montant forfaitaire afin que celui-ci soit versé. M. Napoli a indiqué qu'il était confiant que l'objectif pouvait être atteint, bien qu'il ait ajouté que le fait de terminer la paperasse pour chaque cas avant minuit à la date limite ne sera pas un mince exploit.

La date limite de lundi ne s'applique techniquement qu'à une entente négociée entre l'équipe juridique de Napoli et les avocats municipaux au printemps. Selon les termes de l'entente en question, jusqu'à 712 millions seraient distribués entre les travailleurs, selon la sévérité de leur maladie et la possibilité que celle-ci soit liée aux attaques du 11 septembre.

Mais depuis la signature de l'entente, le cabinet a négocié des contrats similaires avec d'autres parties impliquées dans l'affaire, dont l'agence qui possède le terrain du World Trade Center, qui viendront augmenter le magot.

Une compagnie d'assurance qui représentait les opérateurs de barges qui ont transporté les débris de Manhattan à Staten Island après les attaques a accepté de verser 28 millions $ US, a précisé M. Napoli. D'autres organisations, incluant celles impliquées dans le tri des débris à la décharge de Fresh Kills, ont signé une entente de principe qui ajoute 100 millions $ US supplémentaires, a-t-il dit.

Selon le lieutenant à la retraite Kenny Spech, du service de pompiers de New York, se rendre en cour pour tenter d'obtenir plus d'argent pourrait mener à une bataille perdue, en partie en raison de l'effritement de la sympathie envers les premiers répondants du 11 septembre.