Le sénateur républicain John McCain a annoncé mardi qu'il cessait de retarder la nomination de l'ancien général James Clapper, candidat du président américain Barack Obama pour le poste de Directeur du renseignement (DNI).

Lundi, M. McCain avait utilisé une procédure de mise en attente («Hold») de la nomination, qui peut être activée individuellement par chacun des 100 élus de la chambre haute. Il attendait un rapport, qui lui est parvenu, avant de permettre un vote sur la nomination au Sénat.

La Maison Blanche avait fermement réagi lundi soir en affirmant à travers son porte-parole Tommy Vietor qu'elle ne pouvait «pas accepter un nouveau retard dans cette nouvelle nomination».

Le bureau de M. McCain a affirmé mardi dans un communiqué avoir reçu le rapport qu'il attendait. «Ce rapport confirme les inquiétudes de John McCain sur la faible supervision et les dépassements de budget dans les technologies du renseignement», a indiqué le communiqué.

Mais deux autres sénateurs républicains, Tom Coburn et Kit Bond, pourraient utiliser la même procédure que M. McCain dans l'attente d'un rapport concernant Guantanamo.

Jeudi dernier, la commission du Renseignement du Sénat américain avait approuvé à l'unanimité, soit 15 voix contre zéro, la nomination de M. Clapper. Il reste désormais au Sénat à l'approuver en séance plénière.

M. Clapper a été désigné par le président Barack Obama après la démission forcée le 20 mai de Dennis Blair qui n'a occupé ce poste que 16 mois.

La Direction nationale du renseignement (DNI), que M. Obama souhaite le voir diriger, peine à imprimer sa marque sur le renseignement américain, historiquement dominé par la CIA.

A la tête d'un réseau tentaculaire de 16 administrations employant quelque 200.000 personnes, la DNI n'a paradoxalement jamais bénéficié d'une autorité directe sur les membres et le budget des différents services.