La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a estimé jeudi que les États-Unis et le Brésil avaient un «grave désaccord» à propos de la manière de traiter la question du nucléaire iranien, même si les relations bilatérales étaient bonnes dans d'autres domaines.

«Nous sommes en grave désaccord avec la diplomatie brésilienne vis-à-vis de l'Iran», a affirmé Mme Clinton dans une des ses déclarations les plus franches à propos de la façon dont le Brésil, avec la Turquie, tente de résoudre la question du nucléaire iranien.

Le 17 mai, l'Iran a signé à Téhéran avec la Turquie et le Brésil un accord prévoyant l'échange en Turquie de 1 200 kg d'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% fournis par les grandes puissances, destinés au réacteur de recherche de Téhéran.

Malgré cet accord, le Conseil de sécurité de l'ONU a examiné le 18 mai un nouveau projet de sanctions contre l'Iran, rédigé par les États-Unis et approuvé par les autres puissances chargées du dossier (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne).