Un homme de 47 ans a été arrêté lundi au Nouveau-Mexique pour avoir envoyé en octobre dernier 65 lettres de menace, dont 64 contenaient de la poudre blanche, à plusieurs organismes bancaires aux États-Unis, a annoncé le ministère américain de la Justice mardi.

L'homme est soupçonné d'avoir agi en réaction à d'importantes pertes financières liées à la faillite de la banque régionale Washington Mutual fin septembre, a expliqué le ministère dans un communiqué.

Dans les enveloppes, envoyées à la banque JP Morgan Chase, à la FDIC (organisme régulateur des banques de dépôt) et au bureau de la supervision économique (OTS), tous acteurs de la faillite et du rachat de la Washington Mutual (WaMu), une lettre affirmait que «la personne qui respirait la poudre mourrait dans les 10 jours».

Après des tests, la poudre s'était révélée inoffensive. Toutes les lettres avaient été postées depuis Amarillo (Texas).

L'homme, qui a été arrêté lundi à l'aéroport d'Albuquerque, devait être présenté mardi devant un juge fédéral à Albuquerque. Il risque au moins cinq ans de prison et 250 000 dollars d'amende.

Selon la plainte, il aurait envoyé à l'OTS et à la FDIC le 26 septembre deux courriels similaires revendiquant 63 525 dollars de pertes.

Le 29 septembre, les deux organismes ont à nouveau reçu deux courriels comparables dans lesquels il livrait son nom et son adresse postale et affirmait: «je me suis dit que je n'allais plus accepter (ces) pertes (...), j'ai payé un prix énorme pour ceux qui escroquent, volent, manipulent et arnaquent l'actionnaire moyen».

Il y promettait d'employer «toute méthode valable pour réclamer, comme c'est mon droit légitime, les fonds qui m'ont été volés».

Le 7 octobre, il promettait dans un courriel, adressé à un avocat chargé de traiter les questions des investisseurs malheureux de la WaMu, d'«employer les même tactiques que celles qui ont été employées pour gruger les actionnaires de la WaMu pour récupérer les actifs volés».