Les États-Unis ont accusé jeudi les rebelles dans l'Est de l'Ukraine et la Russie de «bafouer» le cessez-le-feu en l'ayant violé «plus de 250 fois» depuis qu'il est entré en vigueur le 15 février.

Le département d'État a «condamné la poursuite des attaques par des séparatistes soutenus par la Russie à et autour de Debaltseve, Marioupol et ailleurs dans l'Est de l'Ukraine, en violation du cessez-le-feu et en faisant fi des accords Minsk» paraphés en septembre et le 12 février.

Avant cette nouvelle admonestation des États-Unis, François Hollande, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Petro Porochenko avaient appelé jeudi à poursuivre la mise en oeuvre des accords de Minsk malgré les ruptures du cessez-le-feu dans l'Est rebelle ukrainien, notamment à Debaltseve abandonnée par l'armée de Kiev au prix de lourdes pertes.

La porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki a repris à son compte «les informations du gouvernement ukrainien qui a fait état de plus de 250 violations du cessez-le-feu par des séparatistes appuyés par la Russie depuis qu'il a pris effet le 15 février».

«Si la Russie et les séparatistes qu'elle soutient continuent de bafouer les accords qu'ils ont signés, il y aura un prix à payer et un isolement supplémentaires», a mis en garde Mme Psaki, répétant la rhétorique développée depuis des mois par Washington.

Le département d'État a une nouvelle fois réclamé aux rebelles et à Moscou «la fin immédiate des attaques, le retrait des armes lourdes et l'arrêt de l'afflux de combattants et de matériel de Russie vers l'Ukraine».

Mercredi, le secrétaire d'État John Kerry avait exhorté au téléphone son homologue russe Sergueï Lavrov à faire totalement respecter les accords de Minsk. Pour autant, les États-Unis comme la France considèrent pour l'instant que le cessez-le-feu «n'est pas mort».