Un taux d'iode radioactif en hausse, 4.385 fois supérieur à la norme légale, a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à 300 mètres au sud de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon), a indiqué jeudi l'exploitant Tepco.

Il s'agit du plus haut niveau mesuré d'iode 131 depuis le début de la catastrophe déclenchée le 11 mars par le très fort séisme suivi d'un tsunami.

Ce taux d'iode radioactif était 1250 fois supérieur à la norme samedi, 1850 fois supérieur dimanche, puis avait chuté en début de semaine avant de nettement rebondir mercredi, à 3355 fois la norme légale

Depuis le début de l'accident, toujours en cours, la centrale japonaise a rejeté de nombreux produits radioactifs, principalement de l'iode et du césium, transportés par les milliers de tonnes d'eau qui ont été déversées par les secours pour refroidir les installations et dont une partie a nécessairement ruisselé dans le Pacifique tout proche.

Selon Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire nippone, cette radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées et le risque sur les algues et les animaux marins n'est pas important.

Selon d'autres spécialistes, ces rejets radioactifs dans l'océan Pacifique seront sans conséquence majeure à l'échelle planétaire, mais ils pourraient avoir un impact notable, voire durable, sur la vie marine au large de la centrale japonaise.

Les techniciens qui luttent depuis bientôt vingt jours pour éviter une catastrophe majeure à Fukushima sont entravés dans leurs opérations par des nappes d'eau fortement radioactive qui ont envahi des salles et des galeries techniques.