Le FBI intensifie l'enquête préliminaire ouverte afin de déterminer si l'empire médiatique de Rupert Murdoch a eu recours à des écoutes illégales sur le territoire américain, mais il pourrait bien devoir attendre le résultat des investigations menées au Royaume-Uni avant de tirer ses propres conclusions.

La cueillette de faits menée par le FBI pourrait se traduire en une longue saga qui mettra à l'épreuve ou renforcera la coopération entre les responsables américains et britanniques de l'application de la loi. La plupart des documents et témoins devant permettre de confirmer ou d'infirmer les allégations se trouvent entre les mains des enquêteurs britanniques.

Le problème de M. Murdoch est que son empire, et pas seulement le journal britannique News of the World qu'il s'est résigné à fermer, fait face à des enquêtes menées sur deux continents.

Cela inclut l'enquête entreprise par le FBI. Tout dépendant de ce qu'elle permettra de découvrir, cette enquête pourrait prendre des directions inattendues et possiblement menacer d'autres propriétés de M. Murdoch, incluant le réseau de télévision américain Fox.

News Corp., la société mère new-yorkaise de M. Murdoch, a mis sur pied une équipe d'avocats chevronnés afin de faire face à toute éventuelle poursuite intentée aux États-Unis.

Selon des informations publiées par les médias, la compagnie a fait appel aux services de Brendan Sullivan, avocat de la défense de Washington payé à prix d'or, et de Mark Mendelsohn, spécialiste de la loi américaine sur les manoeuvres frauduleuses à l'étranger.

News Corp., M. Sullivan et M. Mendelsohn n'ont pas voulu confirmer ces embauches.

Les enquêteurs américains ne se penchent pas seulement sur la possibilité d'écoutes illégales et de corruption, mais regardent également du côté de toute autre allégation visant les entités imprimées de M. Murdoch, voire même d'anciens dossiers de cour.