Le président américain Donald Trump et le roi Salmane d'Arabie saoudite se sont dit favorables à une «application rigoureuse» de l'accord sur le nucléaire iranien, selon le compte-rendu d'un entretien téléphonique entre les deux hommes publié par la Maison-Blanche.

La teneur de la conversation semble indiquer que Donald Trump - jusque-là un farouche opposant à cet accord phare de la présidence Obama et censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique - pourrait avoir évolué sur la question.

Il n'avait cessé de critiquer l'accord pendant sa campagne et il a nommé à des postes clés de son administration des personnalités ouvertement anti-iraniennes, à commencer par le futur secrétaire d'État Rex Tillerson, qui veut une «révision complète» de l'accord.

M. Trump et le souverain saoudien ont aussi insisté sur la nécessité de répondre «aux activités déstabilisantes de l'Iran» dans la région. Téhéran est la bête noire de Washington et de Riyad et le grand concurrent du royaume wahhabite dans la région.

Les deux hommes se sont engagés à combattre la propagation du «terrorisme islamique radical», reprenant ainsi la formule favorite du président américain pour désigner les jihadistes.

À la demande du président américain, les deux hommes se sont mis d'accord pour créer des «zones de sécurité» au Yémen et en Syrie et d'apporter leur soutien à «d'autres idées pour aider les nombreux réfugiés déplacés par les conflits en cours».

Les modalités pratiques de la mise en place de ces «zones de sécurité» n'ont pas été détaillés.

Cette question des zones de sécurité au Yémen et en Syrie a également été évoquée lors d'une conversation téléphonique entre Donald Trump et le prince héritier des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, selon la Maison Blanche. Le prince héritier «a accepté de soutenir cette initiative», a précisé la présidence américaine.

Comme avec le roi saoudien, la discussion a aussi porté sur la lutte contre les jihadistes. «Les deux dirigeants ont réaffirmé le fort partenariat entre les deux pays et se sont engagés à renforcer leur coopération dans le combat contre le terrorisme islamique radical», a ajouté la Maison-Blanche.

AFP

Salmane ben Abdelaziz Al Saoud.