Les États-Unis sont «prêts» s'ils devaient recourir à l'option militaire pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, a déclaré l'ambassadeur des États-Unis en Israël Daniel Shapiro, cité jeudi par le quotidien israélien Makor Rishon.

«Il serait préférable de résoudre cela de façon diplomatique en faisant pression (sur Téhéran) plutôt qu'en utilisant la force militaire», a déclaré M. Shapiro, cité par Makor Rishon, dans des remarques cette semaine lors d'une réunion d'avocats israéliens.

«Mais cela ne signifie pas que cette option n'est pas totalement disponible. Elle est non seulement disponible, mais elle est prête. La planification nécessaire a été faite pour s'assurer qu'elle soit prête», a-t-il insisté.

Une grande partie de la communauté internationale soupçonne l'Iran de vouloir, sous couvert de programme nucléaire civil, se doter de la bombe atomique, ce que dément Téhéran.

Israël, qui présente le programme nucléaire iranien comme une menace pour son existence, multiplie les déclarations apparemment contradictoires, agitant périodiquement la menace d'une opération militaire, afin d'entretenir l'ambiguïté sur ses intentions et faire pression sur la communauté internationale, en particulier les États-Unis.

En mars, le président américain Barack Obama avait affirmé, lors d'une visite à Washington du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, que la question militaire ne se posait pas dans l'immédiat, assurant que l'effet des sanctions contre Téhéran se faisait sentir.

La politique de l'administration Obama «est claire et nette: nous empêcherons l'Iran d'acquérir une arme nucléaire, par tous les moyens nécessaires», a néanmoins déclaré le 8 mai le vice-président Joe Biden.

Téhéran et le groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) doivent reprendre le 23 mai à Bagdad des discussions sur le programme nucléaire iranien.

M. Nétanyahou et son ministre de la Défense Ehud Barak, considérés comme favorables à une frappe militaire, ont publiquement exprimé leur scepticisme sur ces discussions, estimant qu'elles étaient un moyen pour l'Iran de gagner du temps.