Le président Barack Obama a dit lundi «applaudir» les nouvelles sanctions annoncées par l'Union européenne contre l'Iran en raison de son programme nucléaire, affirmant que les États-Unis continueraient à «augmenter la pression» sur la république islamique.

«J'applaudis les mesures prises par nos partenaires de l'Union européenne d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran en raison de l'échec persistant du régime à respecter ses obligations internationales liées à son programme nucléaire», a déclaré M. Obama dans un communiqué.

La décision des pays de l'UE d'imposer un embargo pétrolier graduel sans précédent contre l'Iran démontre «une fois de plus l'unité de la communauté internationale face à la grave menace que représente le programme nucléaire iranien», a estimé le président, qui a promis que son pays «continuera(it) à imposer de nouvelles sanctions pour augmenter la pression sur l'Iran».

M. Obama a cité en exemple la Bank Tejarat qui a été ajoutée lundi à la liste noire américaine des sociétés sanctionnées pour leur soutien au programme nucléaire de la République islamique.

Selon le département du Trésor, à l'origine de cette décision, la Bank Tejarat est la troisième banque d'Iran.

En vertu de la décision du ministère, les actifs que la Bank Tejarat détiendrait aux États-Unis sont gelés, et les personnes physiques ou morales américaines qui viendraient à commercer avec elles s'exposent des poursuites pénales.

Avant M. Obama, le Trésor américain et le département d'État avaient «salué» lundi les nouvelles sanctions prises par l'UE, rappelant l'«engagement» des États-Unis et de leurs partenaires à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

«Ces mesures représentent une nouvelle étape importante dans les efforts de la communauté internationale pour accroître fortement la pression sur l'Iran», ont jugé les deux ministères dans un communiqué commun.

Les décisions européennes, ont-ils souligné, sont «cohérentes» avec les mesures prises précédemment par les États-Unis. Ces dernières, adoptées le 31 décembre, «visent les transactions avec la Banque centrale iranienne» et cherchent à aboutir à une «réduction des revenus que l'Iran tire de son pétrole», a rappelé le communiqué.

«Ajoutées à toutes les autres sanctions des États-Unis et de la communauté internationale qui visent déjà l'Iran, cette pression concertée va réduire les choix pour les dirigeants iraniens et augmenter le coût de leur défiance à l'égard de leurs obligations internationales élémentaires», selon la même source.

Persuadés que l'Iran cherche à se doter de l'arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire, les Occidentaux accentuent les pressions sur Téhéran depuis plusieurs mois pour lui faire abandonner ses activités d'enrichissement d'uranium.

Téhéran affirme au contraire n'avoir d'autre but que celui de développer la production d'électricité d'origine nucléaire à des fins de consommation intérieure.