Les candidats à la présidence se sont retrouvés sur la défensive, jeudi soir, lors d'un forum sur la sécurité nationale. La démocrate Hillary Clinton a dû se justifier sur l'utilisation de ses courriels lorsqu'elle était secrétaire d'État tandis que le républicain Donald Trump a tenté de minimiser les inquiétudes sur son tempérament.

Hillary Clinton a ouvert la marche de l'assemblée publique d'une heure diffusée sur le réseau NBC et elle a rapidement été interrogée sur la fameuse histoire des courriels qui ne cesse de la hanter depuis des mois.

Mme Clinton a tenté de rassurer ses électeurs, affirmant qu'elle avait toujours bien géré les informations classifiées lorsqu'elle était à la tête du département d'État. Elle a martelé qu'elle n'avait jamais utilisé un système non sécurisé lorsqu'elle devait communiquer des données classifiées, qui étaient traitées dans un «système complètement différent».

La candidate a également été talonnée sur son appui à la guerre en Irak, en 2003. Mme Clinton avait à l'époque voté pour la guerre et elle a reconnu mercredi qu'elle avait commis une erreur.

Mme Clinton n'a pas manqué de rappeler que son rival, Donald Trump, avait également appuyé la guerre en Irak - une information qu'il a niée encore mercredi soir.

M. Trump a soutenu qu'il avait été «totalement contre» l'intervention des États-Unis. Pourtant, en 2002, l'animateur de radio Howard Stern lui avait demandé s'il était pour la guerre et il avait répondu: «Oui, j'imagine».

Devant le public réuni à New York, Donald Trump a reconnu son caractère bouillant, ajoutant qu'il aurait aimé mieux remporter l'investiture républicaine «de manière plus gentille».

Il a toutefois incité les Américains à ne pas s'inquiéter de son tempérament, citant en exemple son récent séjour au Mexique lors duquel il a rencontré le président Enrique Peña Nieto. M. Trump a promis de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique, ce qui lui a attiré les foudres de plusieurs Mexicains, dont le président lui-même.

M. Trump a par ailleurs soutenu qu'il avait l'expérience requise pour devenir le commandant en chef de l'armée. En construisant son empire à l'international, il a rencontré plusieurs dirigeants, a-t-il expliqué.

«Mais l'aspect principal, c'est que j'ai un bon jugement», a-t-il conclu.

REUTERS

Donald Trump était interviewé par l'animateur-vedette Matt Lauer lors d'un forum à Manhattan.