L'acteur-réalisateur américain Clint Eastwood a admis vendredi avoir improvisé à la dernière minute son discours du 30 août à la convention républicaine de Tampa (Floride, sud-est) durant lequel il a parlé à une chaise vide sensée représenter le président Barack Obama.

Dans un entretien paru vendredi dans le Carmel Pine Cone, un journal californien, l'acteur de 82 ans dit avoir commencé à planifier son discours après une rapide sieste dans sa chambre d'hôtel, seulement une vingtaine de minutes avant son intervention.

Quant au «sketch de la chaise vide», durant lequel il converse avec un Obama invisible, il lui est venu à l'esprit juste avant d'entrer en scène, dans les coulisses.

«Il y avait une chaise et un type n'arrêtait pas de me demander si je voulais m'asseoir», raconte la vedette hollywoodienne. «Cela m'a donné l'idée. J'allais amener la chaise avec moi sur scène et j'allais parler à M. Obama et lui demander pourquoi il n'avait pas tenu toutes les promesses qu'il avait faites».

Pour ses premiers commentaires publics relatifs à une intervention critiquée et moquée, Clint Eastwood a aussi clairement fait savoir que l'équipe de campagne du candidat républicain Mitt Romney ne pouvait pas lui imposer quoi que se soit.

«Ils encadrent étroitement la plupart des gens (...) mais je leur ai dit: "Vous ne pouvez pas faire ça avec moi parce que je ne sais pas ce que je vais dire"», a expliqué l'ancien inspecteur Harry.

«Il y avait trois choses que je voulais dire: tout Hollywood n'est pas de gauche, Obama n'a pas tenu de nombreuses promesses, et les gens doivent se sentir libres de se débarrasser de tout politicien qui ne fait pas du bon travail».

«Mais je n'avais pas décidé exactement ce que j'allais dire jusqu'au moment où je l'ai dit», a-t-il ajouté.

Clint Eastwood s'est toutefois excusé d'avoir parlé trop longtemps. Son intervention, qui devait durer 5 minutes avant l'entrée en scène de Mitt Romney, a finalement été plus de deux fois plus longue.

«Quand vous êtes sur scène, c'est assez dur de savoir combien de temps est passé», explique l'acteur selon qui le public a toutefois plutôt apprécié son intervention.