L'équipe de campagne de Barack Obama a affirmé lundi que Mitt Romney avançait «à tâtons» sur la scène internationale et a mis en doute le fait que le candidat républicain à la présidence américaine ait atteint le «niveau» requis pour s'installer à la Maison-Blanche.    

M. Romney effectuait lundi en Pologne la dernière étape d'une tournée qui l'a déjà mené au Royaume-Uni et en Israël, deux étapes lors desquelles certaines de ses déclarations ont provoqué des réactions de colère.

«Dès que Mitt Romney a entamé son voyage (...) il s'est mis à avancer à tâtons. Il a tâtonné de pays en pays», a estimé une des porte-parole du comité de campagne démocrate, Jennifer Psaki.

Mme Psaki, qui s'exprimait à bord de l'avion Air Force One transportant M. Obama de Washington à New York où le président devait participer lundi soir à une réunion de levée de fonds, a noté que le voyage de M. Romney était destiné à asseoir sa stature présidentielle.

«La question-clé à laquelle (M. Romney) doit répondre, c'est de savoir s'il est prêt» à être président, a-t-elle dit. «Et si l'on observe les événements qui se sont déroulés (à Londres et Jérusalem), nous savons que cela soulève quelques questions quant à sa préparation».

A Londres, M. Romney s'est attiré une mise au point du Premier ministre David Cameron et une volée de bois vert de la presse en entamant sa visite par des déclarations sur l'impréparation du pays pour les jeux Olympiques et en mettant en doute la ferveur populaire autour de l'événement.

Et à Jérusalem, les Palestiniens se sont élevés contre des déclarations jugées «racistes» du candidat républicain, qui a estimé que l'écart entre leur niveau économique et celui d'Israël s'expliquait par une différence de «culture». Il avait déjà suscité leur ire en qualifiant la Ville Sainte de «capitale d'Israël», alors que les Palestiniens souhaitent en faire la capitale d'un futur État.