Au moins six anti-Wall Street ont été arrêtés dimanche par la police de Washington qui a investi le campement des militants anticapitalistes, les enjoignant à démonter un important chalet de bois assemblé dans la nuit de samedi à dimanche, a constaté l'AFP.

Plusieurs dizaines de policiers de la police des Parcs dont certains à cheval, appuyés par leurs collègues de la police municipale, encerclaient dimanche cette construction de dix mètres de haut environ, occupée par une dizaine de manifestants, la plupart perchés sur la charpente.

Au moins six arrestations ont eu lieu, ont observé des journalistes de l'AFP. Dimanche après-midi, la police n'avait pas encore donné suite aux appels de l'AFP.

Sur place, un policier interrogé par l'AFP a indiqué sous couvert d'anonymat que «cette construction est illégale».

Des manifestants ont précisé que cette structure de bois a été assemblée avant d'être transportée sur le campement situé à deux cents mètres de la Maison-Blanche.

«Cette structure est en fait le symbole que nous pouvons reconstruire le pays nous-mêmes ensemble et que, pour cela, nous n'avons pas besoin du gouvernement», a confié à l'AFP Bryan Paul, venu de Pittsburgh en Pennsylvanie (est) pour soutenir les anti-Wall Street de la capitale fédérale.

Angelica Gatewood, brune d'une vingtaine d'années a expliqué à l'AFP que «cette construction est destinée à devenir un refuge chauffé où les manifestants peuvent s'abriter durant l'hiver». La nuit, les températures commencent à frôler le zéro degré.

Elle affirme aussi que la police ne peut pas enlever cette construction, car comme les autres tentes, plantées sur ce campement depuis la fin de l'été, elle peut-être enlevée en deux heures.

Les campements de Washington, de Boston et de Pittsburgh ont, jusqu'à présent, échappé à l'expulsion des manifestants anticapitalistes, contrairement à New York où le campement a été évacué mi-novembre et à Los Angeles et à Philadelphie mercredi dernier.

Ces évacuations, qui ont parfois donné lieu à de dures confrontations avec la police, ont porté un rude coup au mouvement, qui a ainsi perdu quelques-uns de ses bastions les plus importants.