Au moins 30 soldats kurdes ont été tués à la suite d'une offensive du groupe armé État islamique pour reprendre le contrôle de la ville de Gwer, au nord de l'Irak.

La bataille sanglante démontre que le groupe extrémiste peut encore mener des attaques, et ce, malgré les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les États-Unis.

Bien que l'alliance entre les différentes troupes en Irak - l'armée locale, les soldats kurdes, ainsi que les milices sunnites et chiites - ait fait certains gains, leur progression demeure pour le moins très fragile.

Un porte-parole de l'armée kurde a précisé que les combats avaient commencé samedi, lorsque les extrémistes se sont avancés vers Gwer, tout près de Mossoul, une ville qu'il contrôle déjà. Halgurd Hekmat n'a pas pu dire si le groupe armé État islamique avait perdu des soldats.

Les troupes kurdes avaient repris la ville de Gwer en août dernier, soutenues par les tirs aériens de la coalition internationale, alors que l'organisation extrémiste contrôlait une vaste portion du territoire irakien.

Si le groupe armé État islamique s'emparait de Gwer, cela pourrait lui permettre de cibler la capitale kurde, Irbil, qui est à proximité.

Plus tôt ce mois-ci, les soldats kurdes - aussi appelés peshmergas - ont réussi à reprendre certains villages, près de Sinjar, permettant ainsi d'ouvrir un corridor pour que les membres de la minorité yézidi puissent s'enfuir du mont Sinjar.

Le groupe armé État islamique contrôle environ le tiers de l'Irak et de la Syrie voisine.

L'armée américaine a annoncé qu'elle avait mené samedi 12 frappes aériennes en Syrie et trois en Irak.