Le chef d'état-major interarmées américain, le général Martin Dempsey, a annoncé jeudi depuis le Japon que les troupes américaines étaient prêtes à toute éventualité en cas de «provocations» de la part de la Corée du Nord.

«Nous faisons tout pour dissuader la Corée du Nord de toute provocation», a déclaré le général Dempsey devant des soldats de la base aérienne américaine de Yokota Air Base, à l'ouest de Tokyo.

«Je peux vous garantir que nous sommes prêts avec nos alliés japonais à protéger nos citoyens et les leurs, nos installations et les leurs», a-t-il déclaré.

La veille, le plus haut gradé américain avait passé le même message (la défense du Japon) lors d'une escale à Pékin.

Il avait fait part aux dirigeants chinois de la détermination de Washington à défendre son allié japonais alors que Pékin et Tokyo sont à couteaux tirés en raison d'un conflit territorial en mer de Chine méridionale.

Suite à l'incursion récente de huit navires gouvernementaux japonais dans les eaux territoriales d'îlots administrés par le Japon, les Senkaku, revendiqués par Pékin sous le nom de Diaoyu, le premier ministre japonais Shinzo Abe a averti que les forces japonaises emploieraient si nécessaire la force pour déloger les Chinois en cas de débarquement.

Le 14 avril dernier, le secrétaire d'État américain John Kerry, en visite au Japon, avait déjà prévenu que les États-Unis étaient «déterminés à défendre le Japon», après que la Corée du Nord eut menacé ce pays du feu nucléaire.

«Les États-Unis sont totalement déterminés à défendre le Japon», avait souligné M. Kerry lors d'une conférence de presse au côté du ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida.

Jeudi, un haut responsable du ministère japonais des Affaires étrangères a déclaré à l'AFP que la relation avec les États-Unis constituaient pour le Japon «la plus importante priorité».

Tokyo se réjouit «du rééquilibrage de la diplomatie américaine vers l'Asie. Nous avons besoin de l'engagement américain», a-t-il ajouté.