Le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmy a demandé samedi à l'ONU le soutien de la communauté internationale contre le «terrorisme», en référence aux Frères musulmans.

«Je suis persuadé que la communauté internationale, qui rejette depuis longtemps le terrorisme, soutiendra le peuple égyptien dans sa lutte contre la violence et ses partisans, et n'acceptera aucune tentative pour la justifier ou la tolérer», a-t-il déclaré à la tribune de l'assemblée générale des Nations unies à New York.

L'armée et le gouvernement égyptiens assurent mener une «bataille contre le terrorisme» depuis les violences qui ont suivi la destitution et l'arrestation par l'armée le 3 juillet du président islamiste Mohamed Morsi. Un millier de personnes ont été tuées dans ces heurts et plus de 2000 islamistes ont été arrêtés.

«Nous sommes déterminés à appliquer pleinement la Feuille de route (qui prévoit des élections en 2014, ndlr), ce qui nous oblige à donner priorité absolue à la préservation de la sécurité et à nous opposer à toute tentative d'intimidation», a plaidé le ministre. Il a rejeté toute «ingérence dans les affaires intérieures» de son pays.

La justice égyptienne a interdit lundi les activités des Frères musulmans et confisqué leurs biens.

Dans son discours devant l'assemblée générale de l'ONU mardi, le président américain Barack Obama avait prévenu que la poursuite du soutien des États-Unis à l'Égypte dépendrait de ses progrès vers la démocratie.