Le premier ministre libyen Ali Zeidan a qualifié vendredi son enlèvement la veille d'une «tentative de coup d'État», dans un discours à la nation retransmis par la télévision.

«Je ne pense pas que plus de 100 véhicules armés puissent boucler un quartier à la circulation, sans qu'un ordre ait été donné (...) Ceci est une tentative de coup d'État contre la légitimité», a-t-il déclaré.

M. Zeidan a dénoncé par ailleurs «un acte criminel et terroriste», accusant, sans le nommer, «un parti politique» d'être derrière son enlèvement.

Le chef du gouvernement de transition a été enlevé à l'hôtel Corinthia où il réside pour des raisons de sécurité.

Il a affirmé que ses ravisseurs avaient présenté à la direction de l'hôtel un faux ordre d'arrestation du procureur général.

«Ils ont réveillé tous les résidants de l'hôtel, ont terrorisé le personnel et ont volé des équipements», a-t-il dit.

«Ils sont entrés de force dans ma chambre, ils ont tout pris, tous mes vêtements et tous les documents (dont certains confidentiels)», a ajouté le premier ministre, affirmant que les auteurs de son enlèvement «seront poursuivis par la justice».

«L'enquête a commencé hier (jeudi)», a-t-il dit.