Plus de 250 000 personnes ont fui la Libye pour les pays voisins depuis le début, mi-février, du mouvement de révolte contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, a indiqué jeudi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Plus de 137 400 personnes ont traversé la frontière pour se rendre en Tunisie, 107 500 en Egypte, 5400 en Algérie et 2200 au Niger, a précisé Ocha dans un communiqué.

L'afflux de personnes fuyant la Libye grossit les camps de réfugiés à la frontière.

Sur le site de Choucha, à la frontière tunisienne, le Programme alimentaire mondial (PAM) et la Croix-Rouge fournissent quotidiennement 7000 repas aux réfugiés et ce nombre devrait doubler dans les jours qui viennent, a indiqué Ocha.

Au poste frontalier d'Al-Saloum en Egypte, 5600 personnes reçoivent quotidiennement des barres alimentaires aux dattes.

Malgré le manque d'informations provenant des zones contrôlées par les forces loyales au colonel Kadhafi, les trois quarts du pays restent coupés de l'aide humanitaire, selon Ocha.

«Les besoins médicaux sont une préoccupation majeure, alors que nous recevons des informations sur des fermetures d'hôpitaux au moment où les gens ont le plus besoin de soins. Nous avons besoin d'infirmiers et les civils blessés ont besoin d'un accès» aux infrastructures médicales, ajoute le communiqué.

L'ONU et des ONG humanitaires ont lancé lundi un appel de fonds de 160 millions de dollars pour fournir une aide humanitaire à un million de personnes victimes du conflit en Libye.

«L'appel est basé sur la planification d'un scénario prévoyant que jusqu'à 400 000 personnes quittent la Libye (...) et que 600 000 autres personnes aient besoin d'une aide humanitaire à l'intérieur du pays», avait expliqué Valérie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires humanitaires.