Les États-Unis ont annoncé mardi une aide humanitaire supplémentaire pour la Syrie de plus de 360 millions de dollars, portant à près de 6 milliards de dollars US (7,9 milliards CAN) depuis 2011 leur assistance aux millions de réfugiés et déplacés dans ce pays en guerre.

Washington débloque régulièrement des enveloppes de dizaines de millions de dollars destinées aux agences des Nations unies, organisations internationales et diverses organisations non gouvernementales (ONG) impliquées dans le conflit syrien.

Mardi, le département d'État a annoncé dans un communiqué 364 millions de dollars de plus «d'assistance humanitaire d'urgence pour ceux qui sont affectés par la guerre en Syrie», quelques jours après l'Assemblée générale de l'ONU à New York monopolisée par le conflit et le drame des réfugiés.

Au total, Washington a fourni «plus de 5,9 milliards de dollars US depuis le début de la crise» en mars 2011, ce qui en fait le premier pays donateur de la planète pour la Syrie ravagée par la guerre.

L'aide américaine est ventilée via des ONG internationales et des agences de l'ONU comme le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), l'UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM) et est également destinée à soulager les pays voisins de la Syrie qui accueillent des réfugiés (Liban, Jordanie, Turquie, Irak et Égypte).

Les États-Unis estiment que cette aide d'urgence (alimentation, abris, eau potable, soins médicaux, protection humanitaire) permettra de secourir «des millions de personnes (qui) souffrent en Syrie et les plus de 4,8 millions de réfugiés originaires de Syrie dans la région».

Depuis le début de la crise syrienne il y a cinq ans et demi, Washington a toujours été un donateur humanitaire généreux, une assistance couplée à une intervention militaire aérienne contre les groupes jihadistes depuis l'été 2014 et des tentatives successives de règlements diplomatiques.

Mais cette voie diplomatique, passant par un accord de cessez-le-feu négocié début septembre avec la Russie, a complètement volé en éclats lors de l'Assemblée générale de l'ONU et la guerre a repris de plus belle à Alep (nord).

En outre, l'acheminement de l'aide humanitaire, qui était également prévu par l'accord américano-russe du 9 septembre, ne s'est jamais réellement concrétisé, un convoi humanitaire de l'ONU ayant même été bombardé (20 morts) le 19 septembre.

L'armée syrienne a pris mardi le contrôle d'un quartier rebelle du centre de cette ville martyre, après plusieurs jours d'intenses bombardements aériens ayant fait de nombreux morts et provoqué l'indignation des pays occidentaux.