De violents combats ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi l'armée syrienne aux combattants rebelles dans l'ouest d'Alep, deuxième ville de Syrie et théâtre de combats incessants depuis huit semaines, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).    

Des combats ont eu lieu après minuit autour de bâtiments des renseignements et des recherches scientifiques dans le secteur du nouvel Alep, dans l'ouest de la métropole, selon l'OSDH et un journaliste de l'AFP.

« Des flammes se sont dégagées de l'édifice des recherches scientifiques et des avions survolaient le secteur », alors que les rebelles ont lancé une attaque contre le barrage al-Mansoura dans ce même secteur, a ajouté l'ONG.

Dans cette grande métropole du nord, les affrontements ont repris dans la nuit dans le quartier stratégique de Midane (centre), les rebelles s'y infiltrant de nouveau après l'annonce de sa reprise par l'armée, selon des habitants.

En ce moment « Midane est sous contrôle de l'armée et des habitants ont commencé progressivement à y retourner », selon le correspondant de l'AFP ajoutant que des bombardements nocturnes ont visé la province nord d'Alep.

Dimanche, les violences ont fait 148 morts, dont 101 civils, 29 soldats et 18 rebelles, selon l'OSDH.

Par ailleurs, 28 corps non identifiés ont été découverts en Syrie, seize de ces victimes ont été sommairement exécutées dans le quartier de Qadam (sud) à Damas, et onze ont été victimes de tirs à Kafar Soussé (sud-ouest), un autre quartier de la capitale, selon la même source.

Le quotidien al-Watan, proche du pouvoir affirme pour sa part que le quartier de Midane a été « purifié » et que la majorité des hommes armés qui y combattaient « sont des salafistes arabes et étrangers ».

« Purifier Midane (des rebelles) ouvrira la porte au nettoyage des quartiers de Boustane al-Bacha et Suleiman al-Halabi conduisant au quartier al-Sakhour », explique le journal.

Selon l'OSDH, plus de 27 000 personnes ont péri dans les violences en 18 mois.