Le groupe djihadiste qui a organisé l'attaque suivie d'une prise d'otages massive contre un complexe gazier du centre-est algérien a de nouveau promis dimanche «plus d'opérations pour tous les pays ayant pris part à la croisade» au Mali, dans un communiqué publié par un site d'information mauritanien.

La prise d'otages a été revendiquée par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et sa katiba (unité combattante), les Signataires par le sang. Belmokhtar, surnommé le Borgne, est un ancien responsable d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dont il a été récemment écarté.

«Nous promettons plus d'opérations pour tous les pays ayant pris part à la croisade contre l'Azawad (le nord du Mali, ndlr) s'il ne reviennent pas sur leur décision», ont écrit les organisateurs sur le site Agence Nouakchott d'Informations (ANI), qui publie régulièrement les communiqués d'organisations djihadistes.

«Nous rappelons à nos frères musulmans la nécessité de se tenir à l'écart des sites des sociétés étrangères, notamment françaises, pour protéger leur vie», ont-ils ajouté, avant de revenir sur les détails de l'opération lancée à In Aménas, dans le Sahara algérien.

«Un groupe de la katiba des Signataires par le sang vient de conduire une opération avec pour objectif de prendre le contrôle de la zone de vie de la société BP dans un complexe gazier, en prenant en otages des Occidentaux», ont écrit les Signataires par le sang.

«Ils ont proposé la négociation tout en demandant à ce que l'armée s'éloigne du lieu de la prise d'otages (...), mais les hélicoptères ont commencé à bombarder la zone, dans une tentative visant la mort des otages et la fin rapide de la crise», selon la katiba.

«Le deuxième groupe est resté retranché dans l'usine d'où il a proposé la négociation contre la suspension immédiate de l'agression contre les musulmans du Mali et la libération de nos frères détenus par les croisés. Mais l'armée algérienne n'a pas répondu à ces revendications légitimes, préférant lancer l'assaut, ce qui a conduit à l'élimination des otages», a accusé le groupe.

Vingt-cinq corps ont été retrouvés dimanche dans le complexe gazier, où s'est achevée la veille la prise en otages de plusieurs centaines de personnes qui a fait plusieurs dizaines de victimes pendant l'assaut des forces spéciales algériennes.

Déjà vendredi, un des porte-parole du groupe islamiste auteur de l'attaque avait menacé de mener «plus d'opérations». «Nous surgirons par où personne ne s'y attendra», avait-il dit, cité par l'agence mauritanienne en ligne Nouakchott Information.