Le président Barack Obama profité d'une question posée par une électrice, hier, pour aborder la question de sa foi chrétienne en profondeur.

«Je suis chrétien par choix», a dit M. Obama à un petit groupe de citoyens venus l'entendre à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, où il était de passage pour inciter les démocrates à aller voter aux élections sénatoriales de mi-mandat, le 2 novembre.

«Ma famille n'allait pas à l'église toutes les semaines. Ma mère était l'une des personnes les plus spirituelles que je connaisse, mais elle ne m'a pas élevé dans l'Église.»

Le président a dit avoir développé sa foi chrétienne plus tard dans sa vie. «Je l'ai fait car les préceptes de Jésus-Christ m'ont touché. C'était le genre de vie que je voulais mener, aider mon prochain, traiter les gens comme j'aimerais qu'ils me traitent.»

La question de la foi de Barack Obama fait jaser depuis quelques mois sur l'internet et à la télé. De récents sondages montrent qu'un nombre grandissant d'Américains croient que leur président est un musulman.

«Le fait que Jésus-Christ soit mort pour mes péchés parle de l'humilité que nous devons tous avoir, en tant d'êtres humains, a-t-il poursuivi. Nous péchons, nous avons des défauts, nous faisons des erreurs, nous parvenons au salut par la grâce de Dieu. Ce que nous pouvons faire, malgré nos imperfections, c'est de voir la grâce de Dieu dans le caractère des autres, et faire de notre mieux pour les aider à trouver leur propre grâce.»

Prières et service public

Hier, le président Obama a dit qu'il s'appliquait à rendre hommage à Dieu en privé, grâce à la prière quotidienne et au service public. «C'est ce que cherche à faire. C'est ce pour quoi je prie tous les jours. Je crois que mon service public fait partie de mon effort pour exprimer ma foi chrétienne.»

Les adeptes du mouvement de droite Tea Party, de même que certains candidats républicains, remettent ces jours-ci en question la foi du président. Barack Obama avait jusqu'ici évité d'aborder le sujet en public.

Dans une entrevue qui paraîtra dans le numéro d'octobre du magazine Rolling Stone, le président critique directement les membres du Tea Party.

«Leur colère est mal dirigée, dit-il. Certains aspects du Tea Party sont plus sombres, et ont à voir avec les sentiments anti-immigrants et ce que je représente en tant que président.»