(Brasilia) Le Brésil a passé mardi le cap des 700 000 morts de la COVID-19, trois ans après le premier décès dû à la pandémie qui allait faire du pays latino-américain le deuxième État le plus endeuillé au monde, a annoncé le ministère de la Santé.

Le premier décès au Brésil, celui d’une quinquagénaire de Sao Paulo (sud-est), était survenu le 12 mars 2020, marquant le début d’une longue crise sanitaire qui allait submerger les hôpitaux, morgues et cimetières du pays.

Seuls les États-Unis ont enregistré un pire bilan, avec 1,1 million de décès, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’épidémie a fait au moins 6,8 millions de morts dans le monde.

La gestion de la crise de la COVID-19 au Brésil a été marquée par un grand nombre de polémiques entre les milieux scientifiques notamment et l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro.

Celui-ci a longtemps dit que la COVID-19 était une « grippette », préconisé des traitements inefficaces et s’est opposé à la vaccination. Il a refusé de confiner la population au nom de la préservation de la première économie d’Amérique latine, tout en multipliant les bains de foule, le plus souvent sans masque.

Son successeur, Luiz Inacio Lula da Silva, a qualifié Bolsonaro de « génocidaire » et prôné le recours au vaccin, dont il a reçu lui-même une 5e dose devant les caméras en février dernier.

« Le vaccin qui est disponible gratuitement dans toutes les unités de santé aurait pu changer la vie des familles qui ont perdu des êtres chers pendant la pandémie », a estimé le ministère de la Santé dans un communiqué.